Il y a des livres que l'on sait avoir à lire, mais qu'on reporte, allez savoir pourquoi. Mais voilà, c'est fait, j'ai lu le mythique
Moby Dick ! Je dirais que mon impression est plutôt mitigée. D'
abord à cause de la forme même du roman, qui mélange allégrement récit et encyclopédie de la chasse à la baleine, dans un enchevêtrement qui correspond bien à son époque, mais peut-être moins à la nôtre où la recherche de connaissances sur un sujet peut passer par toutes sortes de supports. Ensuite, parce que l'écriture est bavarde, bavarde, à la limite de la logorrhée… Mais le livre refermé, il reste vraiment en soi de belles pages noircies, de la première partie (traitant l'avant embarquement) particulièrement pittoresque, aux scènes titanesques des poursuites des baleines. Des impressions fortes de ce monde où l'homme est écrasé, ballotté mais où il compose, résiste ou est englouti. L'apparition de
Moby Dick à la page 670 (sur les 730 qu'en compte l'édition) en fait une Arlésienne, parabole de nos démons ! En conclusion, une lecture difficile qui demande des efforts mais qui rend satisfait de l'avoir faite… pour regarder en soi le dépassement nécessaire à l'Humanité ! de plus, je me suis ensuite précipitée sur le site de musée de la baleine de New Bedford pour y admirer tous ces témoignages de cette terrible époque et je suis ravie d'avoir beaucoup appris.
Commenter  J’apprécie         490