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Critique de rotko



Mengestu, les belles choses que porte le ciel, chez Albin Michel.

Citation :
Par un pertuis rond je vis apparaître
Les belles choses que porte le ciel.

Nous avançâmes, et une fois encore, vîmes les étoiles.

Ces vers de Dante expriment les attentes de Sépha , qui tient une épicerie à New York, ainsi que celles de deux de ses compagnons immigrés africains.

Sépha l'Éthiopien ne cache pas son attirance pour Judith, l'Américaine blanche qui s'installe dans le quartier, avec sa fille Naomi. Il passe de beaux moments, derrière sa caisse, à lire à Naomi les frères Karamazov. Une vraie période de bonheur.

Dinaw Mengestu écrit tout en finesse : de légers indices laissent deviner de futures désillusions : aura-t-il tout ce dont il avait rêvé comme ascension sociale, intégration dans la société américaine et bonheur privé ?

On apprend progressivement dans quelles circonstances il est parti d'Éthiopie, comment il se sent toujours entre deux mondes, ni de là-bas, ni d'ici. Il dit sa susceptibilité, ses aspirations, ses tentations, sur un ton familier qui montre une vive sensibilité.

Un très beau livre.

"Chaque regard que vous croisez semble contenir une question ou une accusation, il faut prendre une décision. Soit je suis parti pour me créer une nouvelle vie de contraintes et des limites culturelles soit j'ai tourné le dos à tout ce que j'étais et à tout ce qui m'avait constitué.

Chaque visage familier attendant devant l'ascenseur semble vouloir poser les mêmes questions : qu'as-tu fait de ta vie, où es-tu allé, et pour qui te prends-tu ?

Je sais qu'il y aurait une bonne dose de plaisir derrière la pitié qui me serait accordée, si jamais ma vie était mise à nu devant eux."
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