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Critique de marina53


Le petit Peter a pas eu la vie très facile. Un papa cocu, violent et porté sur la boisson; une maman qui a quitté le foyer en compagnie de ses trois autres gamins et qui a fait la pute pour subvenir aux dépenses; une phobie des araignées depuis son plus jeune âge. Installé dans un petit studio de 10 m², très peu d'amis et renfermé sur lui-même, son arachnophobie plus présente que jamais le poussera à violenter le petit épicier du coin qui ne voulait pas lui faire crédit de ces bombes. Un séjour en taule et une rencontre improbable en la personne de Witcliffe alias L'éventreur du Yorkshire...
... arrêté, il y a 20 ans, par Mark et ses collègues, promu aujourd'hui superintendant. Mais, voilà bientôt que le cauchemar recommence avec ce crime commis sur une prostituée, retrouvée une flèche dans le front et les seins et le ventre lacérés...

D'une période allant de 1969 (la naissance de Peter) à 2001, l'on suit parallèlement la vie de Peter, jeune homme aussi insensible qu'étrange, sa passion étant celle des tueurs en séries, avec une petite préférence pour Witcliffe, et les agents Mark et Cooper, chargés de l'enquête du tueur à l'arbalète. L'on plonge littéralement en chacun d'eux, l'on découvre petit à petit leurs forces, leurs faiblesses mais aussi leurs peurs, véritable personnage à part entière qui habite ce roman, et leurs folies. Tous les personnages haut campés et au fort caractère seront amenés jusqu'au bout de leur propre limite.
Bien plus qu'un roman policier, ce polar s'inscrit dans L Histoire, l'auteur s'arrêtant ici ou là sur quelques événements, tragiques le plus souvent, et nous implique encore plus. Ce roman noir, policier et social bénéficie, qui plus est, d'une narration millimétrée et maîtrisée, les points de suspension, souvent présents, apportent un certain rythme. Rythme déjà présent grâce aux nombreuses références musicales. Avec une écriture ciselée et finement travaillée, l'auteur nous offre un sombre roman intelligent et prenant.

L'auteur s'est librement inspiré de l'histoire de Stephen Griffiths, surnommé "Le cannibale à l'arbalète", qui défraya la chronique anglaise en 2010. Homme solitaire, cultivé (il s'est lancé dans un doctorat en criminologie) et passionné par les homicides du XIXè siècle, il a assassiné trois prostituées à Bradford, entre 2009 et 2010.

Adieu demain nous prend dans ses filets!
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