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Critique de Petitebijou


En Provence, un homme rencontre un scientifique suisse, qui, au cours d'un périple qui les ramène à Berne, lui raconte la passion destructrice pour le violon vécue par sa fille Léa. Pour tenter de la sortir de sa tristesse après la mort de sa mère, le scientifique avait acheté l'instrument à Lea qui avait eu une révélation après avoir entendu jouer une violoniste dans le métro. A partir de là, nous assistons à la descente aux enfers du couple père-fille, avec en contrepoint quelques bribes de la biographie du narrateur.
Je m'attendais à une histoire de passion, vibrante, enlevée, et je n'ai ressenti que de la lourdeur tout au long de ce roman qui m'a paru parfois interminable. Ce qui aurait pu être une bonne histoire ne suffit pas. Il faut un style à la hauteur. Or, au fil des pages, les phrases lourdes, ampoulées, nous assomment, font traîner en longueur l'histoire. Et, pour finir, l'auteur termine son roman par une postface où il nous explique sa démarche, dans une justification tout aussi rébarbative.
Le parti-pris de faire raconter l'histoire par un tiers n'est en soi pas gênant. Mais tout ici est froid, sans âme, morbide. A aucun moment, nous ne ressentons la passion de Léa pour le violon, si ce n'est dans ses côtés destructeurs. C'est par là qu'à mon avis pêche le roman. Parce que dire passion signifie aussi amour, plaisir, sensualité, sentiments qu'a dû ressentir Léa, mais à aucun moment l'auteur nous donne l'accès à ce côté positif qui est sensé lui avoir redonné le goût de vivre ! Alors, nous priver du point de vue de Léa - elle doit dire dix phrases dans tout le livre, c'est amputer de sa face solaire la narration, et par conséquent la richesse psychologique qui aurait pu émerger. L'auteur nous explique que c'est une volonté de sa part, mais pour moi elle appauvrit ce qui aurait pu être un bon livre. Une déception !
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