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Critique de LaFrontale
Du cheval d'orgueil au dada orgueilleux.
Quand le breton que je suis aborde des mémoires paysannes, il a bien sûr une référence en tête : "Le cheval d'orgueil" de Pierre-Jakez Hélias. Puisque dans cette jeunesse Berrichonne nous sommes deux générations plus tard, pas de cheval... mais une batteuse. Et quoi d'autre ? Pas grand-chose, justement. le milieu est modeste, les occasions de distraction rares. L'ennui a laissé des béances dans les souvenirs de l'auteur. C'est à la fois tout l'intérêt de ce livre et son problème. Comment construire un ouvrage, même bref, avec si peu d'éléments ? En puisant dans d'autres vies des souvenirs par procuration en quelque sorte : c'est ainsi qu'est évoquée la base OTAN de Déols sans qu'une fois ne soit mentionné un fait personnel qui y soit rattaché. Mais aussi en commentant, digressant, s'égarant. Et en chevauchant ce qui ressemble bien à un dada : l'ascenseur social, bienfait de l'Education Nationale. Peut-être. Guy Mérigot semble tirer fierté - orgueil ? - de s'être propulsé de l'Indre des années 50-60, décrite en désert culturel et émotionnel, au milieu universitaire. le propos est sans doute pertinent, mais aurait dans ce cas mérité mieux que des divagations inopinées et un addenda décousu.
Quand le breton que je suis aborde des mémoires paysannes, il a bien sûr une référence en tête : "Le cheval d'orgueil" de Pierre-Jakez Hélias. Puisque dans cette jeunesse Berrichonne nous sommes deux générations plus tard, pas de cheval... mais une batteuse. Et quoi d'autre ? Pas grand-chose, justement. le milieu est modeste, les occasions de distraction rares. L'ennui a laissé des béances dans les souvenirs de l'auteur. C'est à la fois tout l'intérêt de ce livre et son problème. Comment construire un ouvrage, même bref, avec si peu d'éléments ? En puisant dans d'autres vies des souvenirs par procuration en quelque sorte : c'est ainsi qu'est évoquée la base OTAN de Déols sans qu'une fois ne soit mentionné un fait personnel qui y soit rattaché. Mais aussi en commentant, digressant, s'égarant. Et en chevauchant ce qui ressemble bien à un dada : l'ascenseur social, bienfait de l'Education Nationale. Peut-être. Guy Mérigot semble tirer fierté - orgueil ? - de s'être propulsé de l'Indre des années 50-60, décrite en désert culturel et émotionnel, au milieu universitaire. le propos est sans doute pertinent, mais aurait dans ce cas mérité mieux que des divagations inopinées et un addenda décousu.
