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Critique de djdri25


La Vénus d'Îlle c'est l'histoire de cette statue de bronze d'une grande beauté, fascinante, mais au regard mauvais et cruel. Elle incarne à la fois, la séduction et le mal, le malin est en elle, elle est diabolique. C'est dans cette contradiction que la séduction opère.
Dans le récit, elle revêt différents visages mythiques, historiques et littéraires de la femme.
Pour les habitants du petit village de Catalogne, cette statue convoque la superstition, le paganisme, l'anticléricalisme ; elle est qualifiée « d'idole », elle porte malheur. Elle déclenche la peur ; elle est aussi pour eux, l'étrange étranger ; n'a-t-elle pas ce teint de cuivre, foncé, comparé au teint clair de la mariée ?
Elle est par ailleurs, l'incarnation de l'amour cruel, la Vénus qui fait souffrir et qui tue, Alphonse le marié, n'y échappe pas, lorsqu'il l'approche, il en meurt.
C'est aussi l'incarnation de la beauté classique de l'antiquité, de l'art et de la mythologie grecque, elle a été créée par le sculpteur grec Myron, le narrateur la qualifie de « déesse. » Il est sous le charme.
Cette déesse personnifiée, prend vie, son regard brillant s'anime, le narrateur la voit pour un temps en la personne de la mariée (qui incarne à la fois « la bonté et la malice »), elle étouffe Alphonse, le marié de ses bras. le drame survient alors pour confirmer le malheur introduit dès le début de la narration.
De femme, elle passera à l'état d'objet d'église, la matière survivra à la forme première, en transmettant le malheur.
Si on a lu Carmen, du même auteur, on perçoit également un peu ce même visage malin de la femme, de l'amour qui provoque la mort et mène au drame.

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