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Ce n'est pas le livre auquel je m'attendais. L'intrigue m'attirait (une émeute sociale, dans une cité "sensible", se généralise dans toute la France et provoque la fuite du gouvernement), mais la lecture s'est révélée trop ardue pour moi. C'est un roman exigeant, qui nécessite une grande attention. C'est très bien écrit, c'est souvent poétique, c'est très beau à lire, mais... c'est trop dense pour mon petit cerveau. Et aucun des personnages n'est suffisamment attachant pour faciliter la lecture. Bon courage à ceux qui le liront !
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Bon sang que je me suis ennuyée avec ce roman qui a fini par me tomber des mains.

Des phrases longues, mais longues comme un jour sans pain. Des circonvolutions à n'en plus finir. Je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir, je ne le vois toujours pas.

Si un jour je me décide à lire un roman alambiqué, je choisirai celui-ci à n'en pas douter. Si un jour…..
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Je commencerai par remercier Babelio pour m'avoir confié et fait découvrir ce roman dans le cadre de masse critique.
Nous sommes dans un premier temps focalisé sur un personnage, Monsieur Chalaoui. Nous suivons son périple dans la cité les Iris. Ensuite, délit de sale gueule, l'histoire bascule sur ce qui semble une banale bavure policière. Le livre s'enflamme, trouble, centré sur quelques personnages, nous permettant de vivre la révolte au cœur de la cité mais aussi avec des groupes révolutionnaires, notamment féministes et au niveau du pouvoir suprême, la présidence de la République.
Dès le début de la lecture, l'auteur nous sert un style riche et complexe. De longues phrases qui semblent parfois interminables, des chapitres à ne plus savoir quand mettre un signet pour se reposer d'une lecture ardue. L'auteur semble semer le trouble dans l'organisation du récit, comme pour le tinter du chaos de la révolution de la citée. Au début, j'ai cru que j'en abandonnerais la lecture. Je me sentais embourbé dans la complexité du style et de l'histoire. ici, pas de réel suspens. On se fait balloté entre les habitants de la cité et les CRS, les politiciens locaux. Ensuite, nous sommes recentré sur un autre personnage, Clara, jeune femme leader d'un groupe de femmes révolutionnaires. Là encore, nous sommes promenés entre le personnage devenu principal pour une bonne partie du roman et la révolution qui semble plus lointaine. C'est toujours dans un effort intellectuel qu'il faut s'accrocher à la lecture. Cet effort gomme quelque peu le plaisir de lecture et empêche d'apprécier le style riche et complexe de l'auteur. A ce stade, le roman me paraissait interminable, une lecture "marathonienne". Ensuite, nous accompagnons le président dans sa fuite, chargée de ses regrets, de ses états d'âme. Là encore, la longueur de ce passage m'a semblé infinie. Quant à la fin, nous retrouvons Clara, déchue de sa gloire de leader, redevenue ouvrière anonyme, qui récupère son fils élevé par ses beaux-parents. L'enfant ne voit pas en elle sa maman, jusqu'a ...
En bref, j'ai fait des efforts terribles pour comprendre ce roman. J'en suis toujours à me dire que je n'ai pas compris grand-chose, peut-être que je n'étais pas à la hauteur pour encaisser la richesse et la complexité de ce livre. Mais je dois ajouter que pour le style, ce roman est remarquable.
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Encore une fois, me voilà à remercier Babelio et sa Masse Critique ainsi que les éditions Babel pour cette découverte.

L'esprit de l'ivresse ou l'âge des désillusions, des rêves qui nous abandonnent, de la réelle brutalité de la vie qui nous frappe de plein fouet, de cet individualisme qui fera de notre futur un autre aujourd'hui. L'esprit de l'ivresse où cette nuit basculera, prise de conscience, solidarité, humanité, l'espace d'un instant, avant que chacun reprenne sa place, rejoigne sa caste et son rôle de fourmi, de brave petite fourmi. L'esprit de l'ivresse, qui n'a rien d'une thèse sociologique, ce premier roman, ce constat criant, non, hurlant de vérité.

Loïc Merle cet auteur digne d'Hugo et de Zola, cet auteur à l'écriture sans équivoque, délicate, raffinée et riche, au phrasé à vous couper le souffle.

Standing Ovation
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Premier livre ambitieux et talentueux.
L esprit d ivresse est sans doute celui qui s empare de Hakim ou de Clara pour en faire des êtres différents . c est peut être aussi un esprit de révolte sans motif et sans but.
C est surtout celui de Clara qui vivra une partie de sa vie dans un halo.
Donc sujet pas facile servi par une écriture assez belle, riche,travaillée, mais lourde.
Pas de dialogue, une construction qui n apparait que a la fin du livre.
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Ce roman évoque un sujet rarement abordé: une (future) insurrection des banlieues sensibles, en France. Elle a comme point de départ une bavure presque banale de la police. Ensuite, ce mouvement aura toute l'ampleur de Mai '68: il atteindra Paris et investira même l'Elysée. Toutefois le lecteur n'aura jamais une vue d'ensemble, ni une chronologie claire de ces événements bouleversant la France. Le contexte social, ethnique et religieux de la banlieue est pratiquement passé sous silence; il n'y a pas de mot d'ordre bien défini dans cette insurrection. Tout reste dans le flou: l'auteur ne se réfère jamais à des entités bien connues du lecteur, comme des partis politiques, des syndicats ou des associations clairement identifiées.

Ce qui est remarquable dans le début du roman, c'est le parti-pris de l'auteur: il choisit de ne pas centrer son récit sur des individus en particulier; personne n'est présenté comme héros. L'action est décrite d'une manière presque abstraite, sans dialogues, sans détail réaliste, sans décrire précisément la progression de la colère populaire. Cette première partie s'achève en queue de poisson, sans que la suite des événements soit précisée. Ma lecture a été laborieuse et je me suis parfois senti irrité en raison du style surprenant de L. Merle, mais aussi de ma difficulté à le suivre dans son récit. Cependant, il y a souvent une justesse de ton: par exemple, quand les "olvidados" de banlieue manifestent spontanément, l'auteur écrit des phrases qui nous font bien comprendre qu'un point de non-retour a été atteint: « Une anxiété passe de proche en proche, mais c'est une anxiété nouvelle, qui ne ressemble pas à celle des jours travaillés, de la rentrée des classes; les gens ne la reconnaissent pas et aucune comparaison ne leur vient, ils sont à court de mots plutôt que volontairement silencieux (…) Ils attendent la suite, de plus en plus nombreux et gauches et timides, et si rien ne se passe encore, ils craignent malgré tout le moment où il leur faudra se disperser (…) »: ici, la dynamique collective me semble exactement suggérée.
La seconde partie du roman met en scène une femme faisant partie d'un groupuscule féminin révolutionnaire, Clara. On y retrouve le même souffle, les mêmes qualités et défauts que précédemment, mais avec peut-être plus de lyrisme. L. Merle donne souvent libre cours à sa verve: c'est une logorrhée assez somptueuse. Mais, là encore, on doit souvent relire le passage lu pour essayer de saisir ce qu'il y est écrit. Dans cette partie, l'auteur met en scène les groupes extrémistes qui poussent les banlieues à la confrontation finale. L'auteur évoque très vaguement les bouleversements apportés à la société française par la jeune révolution triomphante: peut-être une forme d'anarchie, l'ostracisme à l'égard de l'argent, le refus de la consommation...
La troisième partie, qui arrive sans transition, m'a beaucoup déçu: je n'ai pas été sensible au vécu personnel du Président de la République alors qu'il est confronté à une révolution !
La dernière partie est un long épilogue: l'action se situe dix années après la révolte. Tout a fini par se tasser, sans qu'on sache de quelle manière. On retrouve Clara, maintenant réduite au statut d'ouvrière misérable. Un soir, rentrant dans son taudis, « elle se mit à chanter à mi-voix, sans paroles ni air connus, elle semblait chanter douloureusement à la gloire de sa propre déchéance, trois ou quatre notes lamentables, qui la faisaient frissonner et charriaient plaisamment les larmes jusqu'à ses yeux ». Elle revoit sa vie passée: elle a été en prison pour ses activités politiques, elle a eu un enfant de Hakim (avec lequel Clara a rompu depuis longtemps), puis l'enfant a été confié à ses parents à elle. Mais, un jour, Clara apprend la mort de Hakim et réclame à ses parents son fils âgé maintenant de 9 ans. Elle obtient la garde de Youssef; elle l'aime mais elle ne parvient pas à établir une vraie complicité avec lui. Un jour, reprise par ses pulsions de révolte, elle participe à une manifestation et son fils la découvre sous un jour nouveau: il s'adresse à elle en l'appelant « Maman » (et non « Clara ») mais, dans le bruit, elle ne l'entend pas... le livre s'achève brusquement là.

Cet ouvrage entrelace des destins individuels (celui de Clara, surtout) et un destin collectif (celui de la France en crise). Comme dans un rêve bizarre, l'histoire contée nous parait à la fois prégnante et irréaliste, son développement échappe à l'esprit rationnel. Il délivre un message que nous peinons à saisir. Peut-être s'agit-il de cet avertissement: braves gens, faites bien attention aujourd'hui à la réalité des habitants des banlieues sensibles, marginalisés dans notre pays; car, dans un avenir plus ou moins proche, ces hommes et ces femmes vous surprendront par leur irruption violente au coeur même de la société française. le lecteur peut souscrire à cette intuition ou non, mais ce n'est pas le problème de l'écrivain.
A mon avis, pour que le lecteur apprécie ce livre, il serait préférable qu'il en connaisse mieux l'histoire. Si, dans sa lecture, il reste en attente des péripéties et du dénouement du récit, il pourra difficilement fixer son attention sur l'écriture du roman. Il risque d'être déçu, car l'auteur a fait le nécessaire pour que le récit échappe au "suspense" et à une logique romanesque. Même si on évite cet écueil, il faut être très concentré pour suivre l'auteur dans son étrange voyage au sein de ce monde virtuel et pour "se brancher" sur son style bien particulier: l'écriture de L. Merle a une densité presque étouffante, qui donne souvent au lecteur moyen (que je suis) la velléité de décrocher - alors même qu'il voudrait en apprécier la richesse.
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Livre éprouvant, dans le mauvais sens du terme.

Il s'agit d'un premier roman. Extremement bien écrit, d'un style pointilleux, poétique, lyrique, épique, riche. Riche, beaucoup trop riche, jusqu'à l'indigestion. Comme c'est un premier roman, il faut reconnaitre que la quantité de travail fournie par l'auteur est impressionnante. Mais, en tant que lecteur, c'est trop long, le récit (qui finit par ne même plus nous intéresser, alors qu'il s'agit d'une histoire de révolution qui aurait pu être fascinante) se noie complètement dans le style, s'enlise dans des digressions jusqu'à plus soif... J'ai eu du mal à le terminer. Néanmoins, je pense que cet auteur pourra faire de très belles choses si l'envie lui prend de reprendre à son compte l'adage "less is best".
Dommage, le potentiel est là, on sent une réelle envie de bien faire. On est passé pas loin de quelque chose bien, quelques bonnes coupes, simplifier le style pour laisser le récit prendre l'ampleur qu'il mérite, et on aurait obtenu une oeuvre intéressante.
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Ce premier roman de Loïc Merle s'inspire des émeutes en France en 2005.

Nous sommes dans la banlieue parisienne. Youssef Chalaoui, algérien d'origine rentre chez lui fatigué. Il a un malaise et il sent que ce retour sera difficile. Youssef a le respect des jeunes de son quartier. Son quartier , avec ses tours HLM, là où il a passé sa vie depuis son arrivée en France : Les Iris. Quartier où les flics font régulièrement des contrôles et où ils ne viennent pas de gaieté de coeur.

Lors d'un contrôle de police, Youssef Chalaoui porte son cabas dans la main gauche, il le tient très fort, son panier avec la menthe fraîche à l'intérieur, il ne le lâche pas. Les policiers le secouent un peu fort, il tombe, il saigne de la tête et meurt.

Ce malencontreux accident, ce fait divers va faire basculer ce quartier des IRIS. Peu à peu une vague d'émeutes va envahir la France et les nombreuses révoltes voire révolution obligeront le Président Dumont à fuir.

Le livre est découpé en quatre parties sans réel chapître. L'écriture est dense, Proustienne, de longues, très longues phrases nous sont livrées en blocs. Assez curieusement en cours de phrase, un espace
on passe à la ligne suivante sans ponctuation et la phrase continue. C'est perturbant d'autant plus qu'arrivé en fin de phrase on est tout à fait ailleurs qu'au début, une autre idée a pris le dessus. C'est mon ressenti.

Cela commençait pourtant bien, j'ai apprécié la première partie où l'écriture était douce, mesurée pour nous conter l'histoire de Chalaoui, le début des émeutes, le ressenti de chacun, aussi bien du côté des flics que de celui des révoltés.

La seconde partie plus torturée dans l'écriture, nous parle de Clara S. Elle fait partie des groupe de révoltes, l'écriture est comme son parcours plus chaotique, exaltée, décousue.
Je m'y suis perdue et vraiment beaucoup ennuyée, ne parvenant pas à faire le lien entre tous les éléments fournis, ne comprenant pas où l'auteur voulait en venir, trop complexe, trop disparate.

Arrive la troisième partie qui retrace la fuite du Président Dumont , nous décrit ses souffrances cachées, son parcours, qui n'a malheureusement pas su garder mon attention et mon intérêt.

J'ai bien compris que ce fait divers a finalement gagné la France, créé une révolution de tout un peuple obligeant le Président à prendre la fuite mais j'avoue à la fin de cette lecture éprouvante ne pas avoir compris la manière dont tout cela est mené, trop décousu pour moi. Tout ça pour ça !
Je n'ai peut-être pas lu ce livre au moment propice, je suis sans doute passée à côté de ce que d'autres décrivent comme "exceptionnel, novateur" , vous l'aurez compris cette longue prose proustienne et ce lyrisme ne m'ont absolument pas convaincue et j'en garde un sentiment de lecture pénible et difficile.



ma note sévère 4/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Point de vue physique : le livre est un grand format, les pages sont de bonnes qualité. La couverture est sombre, à l'image de son contenu avec une vague lueur d'espoir au bout. L'image de ce corps meurtri montre bien la souffrance inscrite dans ces pages. La taille des caractères est correcte pour permettre une lecture chez les mal voyants.

Point de vue écriture : c'est indéniable, le livre plonge dans des faits bien d'actualité, les cités, le mal être de ces gens parqués dans des building, empilés les uns sur les autres, rangés et que le reste du monde voudrait bien oublier. Colère de ces personnes, rage que le politique veut recouvrir en envoyant les CRS, cela peut marcher un temps mais il y a toujours la fois de trop, le trop plein qui fait que la poussière ne peut plus être contenue sous le tapis et ça explose. L'auteur relate donc ce trop plein au travers de 3 destins, les deux premiers au coeur même de cette rage et de cette révolte, le dernier destin vu par le politique en la personne du président Dumont, personnage fuyant, peu sur de lui et de sa méthode de politique.

On sent un désespoir énorme dans ce roman, une solitude qui engouffre tout sur son passage. Je regrette franchement les longs monologues internes des personnages et les égarements dans les méandres de leurs esprits. On finit même par se demander ce que la révolte fait là tant les personnages en semblent éloignés.

Je dois franchement dire que je m'attendais à autre chose en lisant la quatrième de couverture et la lettre d'accompagnement du roman; un peu moins de prose philosophique et un peu plus d'implication de l'environnement, plus de description des lieux, plus de dialogues soutenus auraient pu permettre une lecture plus facile et une meilleure envie d'arriver à la fin de l'histoire.
Les phrases sont longues et de construction tarabiscotée, difficile de mettre ce roman de toutes les mains, il faut déjà avoir un certain niveau de lecture et aimer la philosophie pour le lire et peut être y accrocher.
C'est vraiment, pour l'instant, à la veille d'entamer ma dernière lecture, le roman qui m'a le plus déçu et que j'ai eu le plus de mal à terminer. Ce n'est donc pas une découverte positive pour moi, malheureusement. A voir si les autres contributions de cet auteur seront d'un autre acabit.
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et plouf j'ai commencé mais j'ai pas réussit à m'accrocher au style d'écriture du coup j'ai planté la lecture je passe mon tour!
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