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Critique de marina53


Fin août 2014. Devant l'écran de son ordinateur, Cécile regarde, avec son amie Nadia, un message vidéo de son fils, Benoît. Une vidéo qu'il lui a envoyée de Turquie pour l'informer qu'Allah lui a tendu la main, que la Oummah est désormais sa famille, que le lendemain il rejoint le Cham et qu'elle ne doit pas s'inquiéter et être fière de lui. Désemparée, croyant son fils en Ardèche, Cécile ne sait pas quoi faire. Se confiant à son ex-compagnon, ce dernier lui dit de patienter, que Benoît la recontactera comme il lui a promis et qu'elle ne doit pas en informer la police si elle ne veut pas qu'il soit arrêté. Étant dans l'impossibilité de consulter l'ordinateur de son fils, reformaté, elle décide de l'emmener au magasin informatique. Elle va également rendre visite à l'ex petite amie de Benoît et à l'un de ses meilleurs amis, Baakari, qui auraient peut-être des éléments de réponse à lui apporter...


Comment faire face à une situation aussi tragique qu'incompréhensible ? Comment s'expliquer que son propre enfant ait basculé soudainement et qu'il est parti faire le djihad en Syrie ? Comment ne pas se reprocher de n'avoir rien remarqué ? Voilà dans quelle situation se trouve Cécile en cette fin d'été. Benoît, qui vient tout juste d'avoir son bac, l'informe par simple vidéo de ses nouveaux projets. Faire le djihad ! Cécile, désemparée, perdue, déconfite, interdite va tenter de comprendre comment son fiston a pu en arriver là, quels ont pu être les éléments déclencheurs à ce revirement si soudain. Et surtout comment peut-elle lui faire changer d'avis. C'est ce que nous propose Laurent Galandon dans cet album ô combien d'actualité. Sans tomber dans le pathos, ce roman graphique interpelle autant qu'il émeut ou étreint. le propos est juste, sensible et bouleversant, la narration habilement menée et la psychologie des personnages travaillée. Graphiquement, le trait semi-réaliste et la palette de gris siéent parfaitement à cette ambiance sombre.
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