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Critique de Niklos


LE RETOUR DES GRANDS ANCIENS

Sur la photo de couverture Merritt a l'air d'un pasteur ou d'un censeur de lycée privé. Ce masque déteint sur son style (ou celui du traducteur ?), lourd et disharmonique, bourré d'inversions intempestives — dans sa pudeur (pudibonderie, même) qui rend son héros pur et dur (en plus de loyal, rationnel, robuste, etc., mais humain) — dans son manichéisme très chrétien (la tentation du héros par le mal, pp 159-160 !) — dans l'étalage un peu gratuit de sa science enfin (relativement désuette). Mais si l'on échappe à l'ennui et qu'on gratte un peu, on peut trouver quelques joyaux : des descriptions de lasers, d'un film tridi, une mise en garde contre le danger d'asservissement de l'homme à la machine, une sage réflexion sur notre civilisation délirante : « Vous construisez trop rapidement en dehors de vous-mêmes, et trop lentement à l'intérieur » (p. 217), une hypothèse : comment peut stagner une civilisation multimillénaire, une question sur la vie extra-terrestre, etc. Tout ça en 1930 et quelques. Par là-dessus il y a une histoire, avec un explorateur (déjà décrit), une belle princesse (aussi), une civilisation antique, une cité secrète, un Génie du Mal, des hommes-araignées, une Femme-Serpent, des vieilles pierres, des revolvers et un peu de mystification. Une histoire de 1930 et quelques — pour les nostalgiques et les amateurs de films style « Continent perdu ».

Jean-Marc LIGNY
dans Fiction 299
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