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Critique de belcantoeu


Le résumé de l'éditeur est sans doute le meilleur commentaire que l'on puisse donner, et je ne vais pas me risquer à faire beaucoup plus qu'à vous y renvoyer. J'ai déjà parlé de deux autres livres d'Eric Meyer, écrivain au style inimitable, et correspondant de presse à Pékin où il vit depuis 31 ans avec son épouse Brigitte. Vous pouvez consulter sur Internet son "Vent de la Chine". Ce livre st le second d'une sorte de trilogie illustrant le quotidien des Chinois, leur vie réelle: "La Chine du haut de son cheval" (2003), "Bon chat chinois prend la souris" (2008) et "Cent drôles d'oiseaux de la forêt chinoise" (2012). Ce sont donc des livres très éloignées de ses chroniques politiques pour Ouest-France, Sud-Ouest, Le Soir, Les Dernières nouvelles d'Alsace ou les radios belge et canadienne et de son bulletin pour les hommes d'affaire sur la foire de Canton, la législation fiscale intéressant les formes européennes, etc.
Outre l'excellent résumé éditeur, voici celui, escellent aussi de la FNAC: "Bon chat chinois prend la souris" se veut la description la plus convaincante de la société chinoise de l'an 2006 : partant de la rue, elle cerne les Chinois de tous âges et de tous lieux, toujours pris sur le vif, dans leurs rêves, leurs colères. Ces courts récits portent sur une société en marche un regard direct, à la fois indulgent, attentif et nuancé, mais aussi plein d'humour et de vivacité. 100 aventures individuelles, réparties en 14 chapitres thématiques : les femmes, les jeunes, l'argent, la santé., sont ainsi fidèlement rapportées. Souvent reprises de la presse locale, ces histoires sont celles qui circulent dans les bus et les échoppes à nouilles, dans les douches des gymnases et les vestiaires des usines. Elles ont d'abord frappé par leur contenu insolite, mais aussi par ce qu'elles révèlent des erratiques changements de cap de cette société, qui avance vite, souvent à l'aveugle. Résident permanent à Pékin depuis 1987, Eric Meyer les a sélectionnées d'abord pour les publier dans le Vent de la Chine, la lettre hebdomadaire qu'il anime depuis 1996. Là est le défi : prendre ces formes et ces images comme des pièces sorties d'un laboratoire photographique, trier et exposer ces miniatures, reflets de la vie des Chinois. Ce faisant, il a su préserver les sentiments des héros, de la truculence à l'aigre-doux, de l'émoi amoureux à l'indignation. Toutes les classes défilent, vous parlent avec leurs mots. Les enjeux sont forts, les réactions illogiques - pour nous - et pourtant nos héros se sauvent par leur capacité à gérer l'impossible à inventer la solution, à s'adapter à tout. Les proverbes qui accompagnent chacune de ces aventures sont un autre charme du livre. «Tailler la robe de mariée pour sa rivale», ou «l'empereur des enfers est moins cruel que ses petits démons». À travers ces expressions très imagées, la Chine a su préserver sa culture. Leur graphie chinoise donne au livre un brin d'élégance orientale.
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