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Critique de Lounima


Mat Joubert, inspecteur à la brigade de Vols et Homicides traîne son mal de vivre depuis la mort de sa femme, survenue deux ans plus tôt. Lorsque son nouveau patron, Bart de Wit, débarque à la brigade, Mat sent qu'il va falloir qu'il se ressaisisse, l'ambition de son tout nouveau chef n'étant rien de moins que de remettre d'aplomb son service et de redorer ainsi l'image de la police ! Aussi, pour Mat, le diagnostic est sans appel : il doit perdre au moins 15kg et suivre une thérapie ! Son nouveau programme est donc limpide : régime, piscine tous les matins et visite chez le psy chaque semaine. En prime, deux enquêtes lui sont confiées : démasquer un tueur en série qui utilise un vieux Mauser datant de la guerre des Boers pour assassiner des victimes que rien ne semble relier et arrêter "Monsieur Mon Coeur", un braqueur de banques qui a la particularité de toujours s'attaquer à la même enseigne.

Jusqu'au Dernier est un roman policier prenant, vraiment bien ficelé avec un final étonnant mais qui reste crédible.
L'inspecteur Mat Joubert, glissant petit à petit dans une profonde déprime et en proie à des pulsions suicidaires, est un personnage attachant. Très méthodique et discipliné, sa façon de se reprendre en main pour garder son job (en même temps, avait-il le choix ?) est digne d'un manuel du genre : régime, piscine, cabinet du psy et lectures... et il s'y tient ! Admiration !!! Son coéquipier, Benny Griesel, est également un mauvais élément du commissariat : totalement alcoolique, il doit, lui, suivre une cure de désintoxication. Ces deux enquêtes sont leur dernière chance, alors, ils y mettent leurs tripes et cela donne un roman qui, surtout dans la deuxième moitié du livre, nous tient totalement en haleine...

Au-delà du polar, Deon Meyer nous ouvre une petite porte sur l'Afrique du Sud : après plus de trois siècles d'apartheid, la restructuration du pays est difficile et le clivage noir/blanc une réalité encore bien ancrée dans la vie quotidienne des sud-africains. Néanmoins, si ce dernier aspect est bien visible dans le récit, l'auteur ne s'y appesantit pas et, d'ailleurs, ses personnages ne sont pratiquement jamais décrits en terme de couleur de peau, Deon Meyer préférant largement s'attarder sur les caractères des personnages, leurs sentiments et, surtout, leurs failles.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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