AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mome35


Mome35
17 décembre 2020
Après l'atypique et flamboyant "année du lion", Deon Meyer est revenu aux affaires courantes. Sa solution de facilité se nomme Benny Griessel, son policier recurrent, du moins pendant sept de ses romans. Benny est également un personnage très spécial. L'antithèse du héros ordinaire : alcoolique, divorcé, pas toujours en accord avec ses enfants, guitariste à ses heures perdues, et en ménage avec une ancienne chanteuse possédant le même vice que lui. Cette liaison est, malgrè leurs défauts, harmonieuse et fait partie intégrante du nouvel opus de l'auteur sud-africain. Un fil rouge comme la disparition (crime) d'un ancien policier devenu "escort man" dans le train le plus luxueux du monde, le "Rovos". En parrallèle, un ancien combattant, franc-tireur et espion de l'ANC formé au ex-KGB et Stasi, vivant clandestinement, avec un métier qui lui plaît, en France à Bordeaux est contacté par un ancien camarade de combat pour l'inciter à reprendre la lutte armée en tuant, ni plus ni moins, le président en place de l'Afrique du Sud, lors d'un déplacement à Paris. Nous suivons Benny Griessel, son partenaire Vaughn Cupido, les Hawks du Cap autour de leur chef, la Colonele MBali Kaleni dans une enquête noyautée par les services de sécurité de l'état. Daniel Darret, l'anien sniper de l'ANC dans sa préparation de l'attentat à Paris, Benny et Vaughn dans leurs amours perturbés, l'un par une demande en mariage, l'autre par l'enfant de sa concubine.
Ce roman porte bien les stigmates du talent de Meyer, un scenario bien construit avec plusieurs affaires se chevauchant, un suspense permanent, une empathie pour les anti-héros (le futur tueur en est un), une dernière partie s'accélérant et un final surprenant. Enfin des rappels à l'apartheid dont il se sert avec bonheur. Cette fois-ci, il condamne fermement l'héritage de Mandela, surtout l'avant-dernier gouvernement corrompu de Jacob Zuma, dévoyé, soudoyé, au mains de nombreuses firmes ou états étrangers.
Une oeuvre donc à lire comme tous les précédents Meyer avec un bémol toutefois et c'est bien pour cela que j'ai parlé en début de texte de solution de facilité. Il m'a semblé qu'il s'est un peu épuisé dans la recherche de l'excellence de son scenario. Au point d'y installer quelques invraisemblances du moins je le prends comme tel. Un exemple : comment la douille de l'arme d'un suicidé peut-elle atterrir - par hasard - dans la poche d'une personne présente ?
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}