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Critique de Isacom


Le naufrage de l'American dream dans un océan de rouille.
Une fois ses aciéries toutes fermées, la ville de Buell n'est plus qu'une friche industrielle où tout se délabre, se décompose, s'effondre.
Pourtant, cette ville-fantôme est au coeur d'une Nature splendide : la rivière, les forêts emplies de vie sauvage.
Partir ? Rester ?
Isaac est un jeune génie qui reste, pour s'occuper de son père invalide, dans une immense maison qui n'est plus entretenue, faute de moyens.
Son ami Billy, lui, vit avec sa mère dans un mobil-home. Ses capacités sportives lui ouvraient des portes, et pourtant il se rouille lui aussi, occupant son temps à chasser et boire des bières depuis que son amoureuse est partie, elle, étudier à Yale.
C'est un drame accidentel qui va mettre en mouvement ces deux protagonistes, et avec eux tous les personnages qui les entourent.
Tout est affaire de loyauté. Il y a de la tragédie antique dans le sort qui poursuit Isaac et Billy. Chacun d'eux est condamné à subir son lot d'épreuves, et chacun de leurs choix leur ferme sèchement au nez la porte des futurs. C'est très noir, mais les personnages sont attachants dans leurs faiblesses même. C'est une puissante critique du naufrage américain, écrite quelques années avant que Trump ne soit élu par cette société, qui s'estime déclassée et se raccroche à des idéaux de plus en plus flous.
Traduction parfaite de Sarah Gurcel.
LC thématique de janvier 2022 : ''États-Unis et Canada”
Challenge USA : un livre, un État (Pennsylvanie)
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