En rompant avec sa nature céleste, l’homme moderne s’est réduit à errer dans la mondanité.
Tout ce qui ne va pas dans le sens de leur « ouverture » intellectuelle relève, à leurs yeux, du carcan idéologique, c’est à dire de l’islamisme, du traditionalisme, du salafisme, bref de toutes ces étiquettes insignifiantes que manient avec dextérité ceux qui ont besoin de caser les autres pour mieux se distinguer.
La mentalité moderne et par définition matérialiste en ce sens qu’elle revendique à l’existence sensible le monopole de l’être
La modernité est avant tout un paradigme, c’est-à-dire un système de croyances et de valeurs dominantes qui déterminent une mentalité, en l’occurrence celle de notre époque. Commençons donc par dire des choses sans fard ni artifice: la modernité est, fondamentalement parlant, une pensée philosophique qui croit être investie de la mission de rendre l’homme maître absolu de sa destinée en brisant toute filiation divine.
La vision moderne consiste en une limitation de la notion de la nature qui se trouve dépourvue d’éléments qualitatifs, et surtout à renverser les définitions traditionnelles de l’homme, réduit à n’être plus qu’une créature biologique.
En réduisant tout à la matière, la science moderne s’est privée de la dimension la plus importante et la plus profonde de l’univers, biaisant ainsi son regard sur le monde.
Délivrer la conscience musulmane de la prison idéologique de la « tradition » pour l’installer dans l’asile idéologique de la modernité : voilà, au fond, en quoi consiste leur marché intellectuel qu’est la promotion d’un « Islam des Lumières ».
La psychologie moderne propose de traiter l’âme par l’âme, la spiritualité guérit l’âme au moyen de l’Esprit qui tire sa source de Dieu.
C’est pourquoi, il ne peut y avoir de spiritualité qu’en Dieu. Le reste n’est qu’artifice.