Cet opuscule relève plus du pamphlet que d'une pensée construite reposant sur des références « sérieuses » sur la question démocratique. Avec ce genre d'ouvrage, c'est soit on adhère soit on rejette. Pour ma part, je n'ai pas vraiment adhéré. Mon manque d'adhésion est dû a des confusions maheureuses entre démocratie et modernité, entre représentation et représentativité et également à cause des oppositions fâcheuses entre modernité et spiritualité, entre philosophie et démocratie occidentale. Si les choses semblent aussi simples pour ce jeune penseur, nous ne devons pas partager la même réalité. Tout est question de subjectivité pourrait-il me rétorquer ... Pourtant, ce livre doit nous faire réfléchir sur quelle démocratie voulons-nous ? notamment avec l'actualité du mouvement des gilets jaunes et de certaines revendications politiques telles que le RIC: référendum d'initiative citoyen).
Ce manifeste est aussi une pensée naissante sur l'Homme et la société française. Je tombe au moins d'accord avec lui sur cette idée trop peu exploitée dans ce livre: « Penser la société, ce n'est pas penser l'institution. C'est penser l'éducation. » Voilà un bon début pour agir ...
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L’abolition de la spiritualité a réduit l’homme à une existence centrée sur lui même.
Quand il n’y a plus de principe supérieur on déchaîne les possibilités les plus inférieures de l’homme.
L’individualisme se résume à ne compter que sur soi car il n’existe rien au delà de soi.
Ainsi le citoyen ne prend plus part activement à la vie en société car son intérêt privé passe avant le général, ainsi en déléguant le pouvoir à un représentant, le représenté se dépassionne de la chose publique.
Rousseau écrit “ils nomment des députés et restent chez eux”. La démocratie a fabriqué des consommateurs passifs. En installant l’individu dans les illusions les plus aveuglantes de la consommation, on neutralise toute forme d’opposition, ainsi l’individu n’oppose aucune résistance à la corruption institutionnalisée du système en échange d’un confort purement matériel.
La modernité, la démocratie, la laïcité doivent cesser d'être conçues comme des horizons indépassables.
Ce manifeste n'est pas à la portée des acteurs agités du système.
Penser la société, ce n’est pas penser l’institution. C’est penser l’éducation.