Ce livre est fait des larmes que je n'ai pas pu pleurer, des peurs cachées dans mon sourire. Ce livre existe parce qu'un matin je me suis dit qu'il fallait que je ravale toutes mes terreurs et tous mes déchets pour en faire du sucre à l'intérieur de moi, parce que je savais que c'était pour ça que vous pourriez m'aimer.
Le Parti communiste était vraiment terrible : enfermer pour les soigner ensemble des drogués et des fous assassins, on pouvait être sûr que les premiers n'auraient pas envie de rechuter à leur sortie.
"Mourir prématurément d'une mort héroïque et laisser un beau cadavre", c'est merveilleux comme idée.
J'ai façonné toute seule la douceur de mon coeur, je le regarde de plus en plus près, son éternelle faiblesse est son éternelle saveur. Ce livre est fait des larmes que je n'ai pas pu pleurer, des peurs cachées dans mon sourire. Ce livre existe parce qu'un matin je me suis dit qu'il fallait que je ravale toutes mes terreurs et tous mes déchets pour en faire du sucre à l'intérieur de moi, parce que je savais que c'était pour ça que vous pourriez m'aimer.
"Je pense souvent à Lingzi quand il pleut. Lingzi m'avait parlé d'un poème qui disait : Il pleuvra toujours au printemps, c'est la terre et le ciel qui font l'amour."
La vie est un immense laboratoire dans lequel il faut tout le temps faire des exercices.
De toute façon seuls les chieurs ont une chair, seuls les faibles parviennent à jouir et seuls les cons regardent la télé.
L'univers que j'ai décrit est le mien, tout ce que j'ai et tout ce que je suis .
Mon écriture est une sorte d'effondrement .
Le reste de la soirée, je l'ai passé à me demander pourquoi des gens tuaient dans des crises de folies. Pourquoi est-ce qu'on ne les hospitalisait pas avant pour les soigner ? La lune brillait, je me suis dit que j'avais drôlement de la chance. Du coup j'ai décidé que non, je n'étais pas folle, juste une petite souris trop lâche, ou comme Papa avait dit : « Une gentille fille, ma fille, mais qui s'est égarée en chemin. »
C'était fini, plus moyen d'en détacher mes yeux, peut être même que c'est parce-que je lui ai fait confiance que je suis en vie aujourd'hui, parce que j'ai cru en ce visage. C'est ça le destin.