Ce qu'on aime le plus chez les autres, c'est ce qu'ils ne savent pas sur eux-mêmes.
Tu croises un vieil ami, vous échangez une poignée de main, tu lui dis : "Quoi de neuf ?" Il répond : "Je me suis marié le mois dernier." Ton cœur chavire. Le pauvre. Non seulement il ne lui arrive rien mais, en plus, il ne va pas tarder à être malheureux. Tu dis : "Merveilleux."
Dès que le téléphone sonne, j'ai l'impression qu'on attente à ma vie. Ca me déroute.
L'attente ne dérange pas les masochistes, contrairement à la plupart des gens. Ce sont des instants terribles et avilissants, une torture sociale infligée aux prisonniers et aux chiens.
La vie est une affaire injuste. Qui a dit le contraire ? La vie est un milliard de spectacles ratés, de coups bas ; celui qui est au sommet est celui qui s'amuse le plus.
On a besoin de sentir la présence d'une personne pour comprendre ce qu'elle dit, même la chose la plus simple. On n'entend pas les mots ; on s'entend soi, personnellement, prononcer des mots.
Les propriétés du coeur sont mises à l'épreuve par l'amitié.
Les choses n'ont de sens dans le monde humain que dans la mesure où elles n'en ont pas.
Dans notre société, le statut de défavorisé semble attirant. La privation vous donne une raison de vous battre, elle vous confère une supériorité morale, de l'importance.
Les gens adorent les athlètes. Qui incarne mieux le mythe de nos jours ? Ils offrent l'image d'une excellence que rien n'arrête.