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Critique de celinezug


C'est une nature idyllique au bord d'un lac ou ont poussé de nombreux chalets de villégiature.
On est au coeur de l'été de 1967, les familles anglophones et francophones sont installées, les femmes coulent des jours heureux entre la cuisine, les enfants et des séances de bronzage collectives. Les hommes s'occupent entre hommes, c'est l'époque qui veut ça aucun ne pense à autre chose que d'être l'homme de la maison, aider son épouse ce sera pour d'autres générations.
On se fréquente parfois, on se connait sans se connaître et puis il y a ces deux belles gamines, un peu peste, testant leur immense pouvoir de séduction sur des ados maladroits.
Des princesses inséparables qui daignent avoir une servante aveuglée par tant de grâce, dont elles se moquent avec toute la méchanceté de leur supériorité.
Puis tout bascule, les deux princesses sont assassinées, la mort rôde, la suspicion, la peur, les enfants grandissent d'un coup et les adultes vieillissent tout aussi vite, meurtris.
Le ver est dans la pomme, parmi cet idéal d'après guerre certain n'en sont jamais tout à fait revenu, il fallait oublier, être heureux.
Au milieu de tout ça il y a la petite "punaise" qui découvre l'amitié, les failles des adultes, l'admiration pour celles qui ont été privées d'avenir la blesse autant qu'elle la fascine.
Être confrontée à une si grande injustice et son dénouement tout aussi troublant sonne à jamais la fin de l'enfance.
L'autrice plante magnifiquement la nature dans son écriture et trace des portraits pleins d'humanité.
Elle tient son lecteur sans une seule course effrénée . La construction du roman est agile et elle décrit avec élégance cette communauté en suspend quelques semaines par an.
Il y a parfois des expressions étranges probablement liées au Québécois, une aisance a passer de l'anglais au français propre à cette Amérique divisée en deux langues mais, la grande réussite réside assurément dans la narration qui autour du regard que peut porter une presque plus enfant sur des adultes dévastés par l'indicible.
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