Christophe a alors cette surprenante habitude, pour qui désire vendre ses livres, de déconseiller son achat à moins d'être à la fois passionné du Moyen Âge et fin connaisseur du Jura (ce qui réduit drastiquement le spectre des lecteurs).
Le Café Slatkine dort au coeur de la vieille ville de Genève, entre la place Saint-Antoine et la place du Bourg-de-Four, juste à côté du Palais de justice. C'est une échoppe centenaire (l'arrière-grand-père y a ouvert sa librairie en 1918) assez étroite où l'on trouve une sélection d'ouvrages publiés par l'éditeur éponyme. Tellement étroite que l'on a intérêt à ne pas publier un trop gros volume si l'on veut y avoir sa place. Le café y est sûrement bon (mais j'y ai toujours préféré une Brooklyn ou un verre de vin), l'ambiance agréable, et je vous défie de trouver un autre bar littéraire où l'on sert de la raclette. Le thriller que vous y aurez déniché pourrait bien sentir le fromage.
Après tout, venir mourir dans l'eau tranquille d'un petit port un jour de week-end ensoleillé, il y a pire.
Comme on dit, la fin justifie les moyens, y compris dans le monde impitoyable de l'édition.
Notre vie n'est-elle pas faite de tsa : de chances, de succès, de peine, de surprises ?...