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Critique de ATB007


01.10.2022 #88ème

Un de mes livres de cette rentrée littéraire 2022 et je ne suis pas déçue !
Il faut d'abord présenter l'auteur : Jean Michelin, lieutenant colonel Saint Cyrien ayant passé quelques temps à Épinal et parti en missions en Guyane, au Kosovo, au Liban ou encore en Afghanistan, connaît bien son sujet et cela transparaît dans ce roman « Ceux qui restent ».

L'adjudant chef Stephane Humbert de retour de mission décide qu'il en a assez fait pour l'armée et présente sa démission un beau matin d'avril. Ses supérieurs essayent de le re motiver, lui proposent une réorientation mais sa décision est prise, il a déjà dégoté un petit job dans la sécurité privée et sera davantage présent auprès de sa femme Mathilde et leurs enfants Guillaume, 13 ans, et Julie, 6 ans. Mais c'est sans compter sur les fantômes qui le hantent et des insomnies qu'il combat en s'épuisant à courir jusqu'à ce que le corps cède et lui octroie quelques heures de sommeil peuplés de cauchemars.
Il reçoit un appel de Marouane, sergent qui a servi avec lui, qui lui apprend la disparition de « lulu », le caporal chef Guyader, parti un beau matin laissant sa femme et son jeune fils sans nouvelle.
Aidés du Sergent Romain « Tregue » et du Lieutenant Charlier, qui l'a remplacé et essaye difficilement de faire sa place après un si illustre meneur d'hommes, Stéphane va remonter les pistes et les souvenirs pour essayer de comprendre pourquoi son collègue depuis 20 ans s'est volatilisé.
Est ce lié à un ras le bol ? A un stress post traumatique ?
Chapitre après chapitre, ces protagonistes racontent chacun leur tour le déroulement de l'enquête, se souviennent d'évènements survenus « là bas » il y a quelques mois, et vont découvrir la vérité…
Ou une partie car les dernières pages sous forme de confession sont diaboliques …

J'ai adoré ! L'écriture, le milieu militaire n'est pas facile à s'approprier mais tellement bien décrit que ce soit pour les soldats frères d'armes ou celles qui restent à la maison, la succession des personnages, les allers retours dans le temps comme j'aime souvent : un régal ! Difficile de le lâcher avant de connaître le fin mot.
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