Comme nombre de " petits livres " , celui - ci , c'est " du costaud " .Un livre de " mecs " , des durs , des vrais , des militaires ! Ca chiale pas , ça se plaint pas ,ça montre rien mais ...sous la carapace , ça cogite dur . Ca , vraiment , on le sent , on l'apprend , du début à la fin ...Des bonbons Kréma , vous savez bien , durs dehors et tendres à l'intérieur ....
Au retour d'une mission , Lulu disparaît .Désertion ? Ses quatre potes ( terminé les grades ) se lancent à sa recherche . Lulu .Où ? Pourquoi ? Rien ne pourra mettre un terme à cette quête impossible .
Si vous lisez ce livre , je pense que , comme moi , vous serez sous tension et tout va se mettre en place comme dans un puzzle jusqu'à une fin ...je ne vous dis pas .
Les militaires ne sont que des hommes et dans ce roman , vraiment , l'uniforme s'efface , le grade aussi , ne subsistent que la solidarité , le partage , l'amitié rude ...ou pas .
C'est un trés beau roman qui nous fédère autour d'un même objectif , qui navigue entre " ici " ou " ailleurs " , un roman que l'on commence et que l'on ne quitte qu'en tournant la dernière page ...et encore . On cogite , même aprés .
Pas de femme ? un roman macho ? A vous de voir , mais n'est-ce pas Ferrat qui chantait que " la femme est l'avenir de l'homme ?" . L'avenir ou son havre de paix ?
Un trés beau roman sur " ceux ( et celles ? ) qui restent , sur l'amour , l'amitié , le racisme , la solidarité , les limites du devoir et de l'obéissance , la souffrance .
Allez y , chers amis et amies , le texte est court mais puissant .
Allez , à bientôt les babeliotes , avec toutes mes amitiés .
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Un groupe de soldats part à la recherche d’un des siens, qui a déserté juste avant un départ en mission. Dans « Ceux qui restent », road-movie se déroulant dans l’est de la France où se superposent les images et traumatismes d’opérations en Afghanistan et au Mali, Jean Michelin, lieutenant-colonel d’infanterie, expose les blessures et les doutes des militaires d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Au fond, Marouane ne savait pas vraiment expliquer pourquoi retrouver Lulu était si important. Ce con avait fait son choix, après tout, il était déserteur, il reparaîtrait peut-être un jour ou l'autre, assumerait les conséquences qu'il y aurait à assumer avec sa famille, avec l'armée, avec la loi. On devrait s'en foutre, on aurait dû s'en foutre depuis le début. Et pourtant, il n'arrivait pas à dire au lieutenant ou à Stéphane de lâcher l'affaire. Il ressentait cet espoir diffus qui continuait à le pousser vers l'avant, et il était sûr que les autres le ressentait aussi. Peut-être qu'il y avait encore un truc à sauver. Peut-être que retrouver Lulu lui permettrait aussi de faire amende honorable pour toutes les fois où il avait laissé tomber quelqu'un. Peut-être qu'il avait des choses à régler lui aussi. Peut-être qu'il avait besoin de se remettre en confiance avant la prochaine mission. Il lui restait peu de temps.
(Les premières pages du livre)
Ici
IL ACCÉLÉRA ENCORE. Le souffle court, les lèvres sèches, il laissa échapper un gémissement puis précipita sa foulée jusqu’à ce que sa vue se brouille et que le battement du sang dans ses tempes étouffe la réalité autour de lui. C’était le seul moyen de faire le vide. Impossible, autrement, d’empêcher son cerveau de s’accrocher au moindre détail familier. L’école de la petite, là, juste derrière. La crêperie médiocre, à l’angle, dans laquelle ils étaient allés dîner une fois. La rue piétonne, les volets de fer des boutiques recouverts de graffitis délavés. Au feu, à droite, l’avenue sans âme qui menait vers les centres commerciaux, la pluie qui griffait la lumière des projecteurs sous les panneaux publicitaires. L’ombre patibulaire du pont de la voie ferrée, le vague souvenir des derniers trains, peut-être dix ans plus tôt. Même lorsqu’il fermait les yeux, son corps tout entier s’acharnait à lui rappeler son ancrage dans ce monde borné, rempli de repères, de règles, d’angles droits, de menaces. Sa course vers rien devenait une fuite. Alors il accélérait à nouveau, attendant le moment où la douleur prendrait le dessus sur le reste.
Il suffisait souvent de quelques centaines de mètres, quelques dizaines de secondes et il n’en pouvait plus ; il tombait à genoux, s’étranglait, crachait, les yeux noyés de larmes, il vomissait parfois, quand il avait quelque chose à vomir. Une fois, il s’était même évanoui brièvement sous la violence inouïe de l’effort. C’était parfait.
Ce soir, la douleur tardait à venir. C’était une vilaine nuit de novembre. L’horloge de la pharmacie indiquait trois heures du matin. La croix verte se reflétait dans l’eau des flaques et l’écho liquide de ses pas résonnait sur les murs. Il serra les dents, s’efforçant d’aller plus vite encore.
Il n’avait jamais aimé courir. Dans son ancienne vie, c’était une corvée à laquelle il fallait se plier, c’était le boulot, le rituel immuable des aubes grises. À présent qu’il avait remisé son uniforme, il aurait pu faire autre chose, du foot avec son gamin, du vélo, du crossfit ou un autre sport à la mode aux exercices portant des noms anglais prétentieux. Mais non : il courait, et c’était tout. Il se fichait complètement des marathons et des compétitions locales dans lesquelles il aurait sans doute pu bien figurer. Les footings du dimanche le long des mêmes sentiers, vêtu des mêmes tenues fluorescentes que ses voisins, ne l’intéressaient pas davantage. Il ne voulait pas faire de sport. Il ne voulait même pas rester en forme. Il ne voulait surtout pas concourir à quoi que ce soit. Il voulait s’épuiser suffisamment pour réussir à s’endormir. L’effort physique au-delà du raisonnable était la seule chose qui fonctionnait encore.
Il avait quitté l’armée quelques mois plus tôt. Plus envie, le mécanisme s’était brisé, sans doute pendant la dernière mission, ou alors juste après le retour. Quand il avait annoncé sa décision, ses chefs avaient essayé de le remotiver, de lui donner des perspectives, une mutation, des stages, des objectifs à atteindre. Il s’en foutait. Il ne demandait rien. Il voulait arrêter. Les insomnies n’étaient pas venues tout de suite. Bien sûr, il y avait eu la colère et la fatigue coutumières des retours, les premières nuits agitées de ces cauchemars dont il ne se souvenait jamais et que Mathilde lui racontait à son réveil, en détournant les yeux pour cacher son inquiétude. Il y avait eu d’autres choses aussi, des sursauts, des angoisses, quelques accès de rage, le souffle court, le teint pâle, les dents et les poings serrés, la tempe qui palpite. Rien de grave au fond, il suffisait d’attendre que le moment passe. Il finissait toujours par reprendre le contrôle. Il avait de l’espoir pour la suite : le printemps arrivait, les enfants avaient grandi, on irait à la mer cet été. On ne pouvait tout de même pas passer sa vie à se lamenter en se regardant le nombril. C’est lorsqu’il avait fallu reprendre le travail, remettre le treillis, retrouver sa section, en morceaux elle aussi, que la machine s’était peu à peu déréglée.
Il avait d’abord vu réapparaître les tics de son enfance, de plus en plus fréquents, et des gestes qu’il ne s’expliquait pas. Il passait son temps à se gratter les avant-bras, à tirer les épaules vers l’arrière comme s’il était engoncé dans une chemise trop étroite. Désagréable, mais pas alarmant. Il s’était rassuré en se disant qu’il ne buvait pas plus que de raison et n’en avait pas l’intention. Il n’était pas non plus devenu violent. Au fil des semaines, il avait juste arrêté de rêver, puis arrêté de dormir.
Et puis un matin d’avril, le reflet de son visage dans la glace lui sembla être celui d’un étranger. Tout était là pourtant, la mâchoire carrée, les cheveux courts – trop courts, « courts sans équivoque », lui disait Mathilde avec un rire forcé et un peu résigné – et à peine grisonnants, les joues creuses, les rides au coin des yeux, celles que l’on attrape à force de parler à la troupe en se mettant face au soleil. La tronche et le corps d’un vieux soldat dont le regard était en train de disparaître. Une seconde plus tard, il avait laissé glisser la lame de son rasoir sur sa peau, peut-être sans y faire attention, peut-être en le faisant exprès. Une toute petite entaille. À la vue de la première goutte de sang, il s’était effondré, en larmes, sur le carrelage de la salle de bains.
Deux heures plus tard, le dos raide dans sa tenue impeccable, le regard sombre et les traits tirés, un minuscule pansement dans le cou, il était allé frapper à la porte du capitaine et lui avait annoncé qu’il prenait sa retraite. Marre de sa chambre de célibataire à la sortie du régiment, marre des deux heures de route le week-end pour rentrer chez lui. Marre des rassemblements, de l’attente, des responsabilités, marre de tout. Il voulait refaire le toit de sa maison, respirer, réfléchir, construire des cabanes pour ses mômes, passer à autre chose. C’était du moins ce qu’il avait dit au capitaine, puis au président des sous-officiers, puis au colonel. En vérité, il voulait surtout dormir. Deux mois plus tard, une cérémonie rapide et un peu triste sur la place d’armes du régiment avait officialisé son départ.
Il n’avait pas été question de s’arrêter de travailler. Pourtant, la maison était presque payée, sa petite pension et le salaire de Mathilde auraient suffi pour qu’ils vivent confortablement pendant quelques mois au moins, le temps de faire le point et de se remettre d’aplomb, mais il n’avait rien voulu entendre. Un copain de copain lui avait trouvé un poste de gardien dans un entrepôt pas très loin de la maison. Deux semaines après avoir rangé ses treillis et ses souvenirs dans une grosse cantine de fer qu’il avait traînée au grenier, il avait signé son contrat, reçu ses clés et son badge, et fait ses débuts dans le monde de la sécurité privée. Mal à l’aise dans une mauvaise copie d’uniforme, il avait retrouvé les gestes du matin et remis un pied dans la routine que l’on exècre mais qui donne un cadre et un objectif. Il avait essayé et échoué. Il ne dormait plus du tout. Il traversait les nuits secoué de terreurs et les journées comme un fantôme.
Mathilde avait tenté de l’aider. Elle savait faire. Elle avait appris à consoler, à caresser, à ne rien dire, à caler son souffle sur le sien, à attendre immobile et en silence que le sommeil vienne l’engloutir. Rien n’avait fonctionné. Alors elle l’avait traîné chez le médecin, puis chez un psy, elle avait écumé les forums de discussion sur Internet, redoutant une tumeur au cerveau, une méningite, un truc foudroyant, sorti de nulle part, plié en deux mois. À court d’idées, elle l’avait même emmené chez une rebouteuse locale complètement allumée. En sortant du cabinet de la sorcière, une pièce sombre qui empestait l’encens bon marché et la poussière accumulée sur des coussins râpés, il lui avait demandé d’arrêter de l’aider, avec une douceur qu’elle ne lui connaissait pas. Elle s’était résignée. Et lui s’était retrouvé seul face à ses nuits blanches. À la fin de l’été, il avait commencé à courir.
Il était presque à la sortie de la ville lorsqu’il sentit enfin ses jambes lâcher. Il se laissa tomber vers l’avant, s’accrochant de justesse à un lampadaire pour ralentir sa chute. Tremblant de tous ses membres, il attendit à quatre pattes que le martèlement furieux de son cœur ralentisse un peu. Entre deux hoquets, une nausée libératrice lui fit cracher une mince flaque jaunâtre sur le bitume. C’était le signal : vite, rentrer dormir, tout de suite, avant que la conscience revienne pour de bon. Ignorant le goût âcre dans sa bouche, il se releva et regarda autour de lui. Il n’était pas trop loin, parfait. Il fit demi-tour d’un pas mal assuré.
Dix minutes plus tard, il s’engageait dans la petite allée pavillonnaire au bout de laquelle se trouvait la maison. Son souffle s’était apaisé, ses paupières alourdies. Il avait trois bonnes heures à dormir avant que le réveil sonne. Il sentit une vibration discrète dans sa poche : à cette heure-ci, sûrement Mathilde qui s’était réveillée et s’inquiétait. Agacé, il sortit son téléphone. Elle savait bien, bon sang. Mais ce n’était pas Mathilde, à sa grande surprise, c’était Marouane, son ancien adjoint : « mon ADJ appelé moi ya un pb avec Lulu ».
Stéphane fronça les sourcils et, sans s’arrêter de marcher, envoya sa réponse : « Je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler mon adjudant. » Il poussa le portillon de son jardin et rentra dans la petite maison silencieuse.
C'est pas ça, la vraie épreuve. Le... le premier combat, vous êtes toujours prêt. On est bien entraînés, Les mecs sont sûrs, vous verrez. La mémoire musculaire fait le reste. Non, le vrai test, l'épreuve comme vous dites, c'est celle du désespoir.» Charlier ne dit rien. Stéphane se gratta l’avant-bras d’un geste absent. Il fixait le bout de chemin droit devant lui.
«C’est quand vous savez plus si vous allez y arriver. Je vous le souhaite pas, hein, mais il peut venir, ce moment où vous savez ce qu'il y a à faire et ce qu'il faut dire, mais où chaque mot qui sort de votre bouche est une torture. Ce moment où vous aurez juste envie de vous rouler en boule dans un coin et d’attendre que ça se passe, mais où il faudra quand même donner des ordres, garder un regard clair et une voix assurée parce que les mecs, eux, ils ont besoin de vous. Vous vous concentrerez très fort pour pas trembler. Ce désespoir-là, mon lieutenant, ce truc qui vous saisit, cette angoisse d’échouer et de faire mourir des gens à cause de ça, c’est ça, la vraie épreuve.
— Junior, c'était ça? Votre épreuve?»
Stéphane sourit.
«Non. C'était une autre mission, y a plus longtemps. Je vous raconterai un jour.»
Ils restèrent silencieux un instant.
«Je vais essayer de dormir un peu. Faudrait pas qu’on rate la pirogue tout à l'heure.
— Bonne fin de nuit, mon adjudant,
— Merci.» Stéphane se leva, les jambes un peu engourdies. «Merci pour tout, mon lieutenant. p. 208
«Et l'épreuve du feu? »
Charlier avait parlé très vite pour le retenir. II se mordit la lèvre, regrettant aussitôt sa question. Stéphane lui adressa un regard bienveillant, un peu triste. Paternel.
"C'est pas ça, la vraie épreuve. Le...le premier combat, vous êtes toujours prêt. On est bien entraînés. Les mecs sont sûrs, vous verrez. La mémoire musculaire fait le reste. Non, le vrai test, l'épreuve, comme vous dites, c'est celle du désespoir."
"C'est quand vous savez plus si vous allez y arriver. Je vous la souhaite pas, hein, mais il peut venir, ce moment où vous savez, ce qu'il y a à faire et ce qu'il faut dire, mais où chaque mot qui sort de votre bouche est une torture. Ce moment où vous aurez juste envie de vous rouler en boule dans un coin et d'attendre que ca se passe, mais où il faudra quand même donner des ordres, garder un regard cair et une voix assurée parce que les mecs, eux, ils ont besoin de vous. Vous vous concentrerez très fort pour pas trembler. Ce désespoir-là, mon lieutenant, ce truc qui vous saisit, cette angoisse d'échouer et de faire mourir des gens à cause de ça, c'est ça, la vraie épreuve."
-Je veux pas faire croire que je suis insensible et toutes ces conneries. Mais j'ai pas le droit de me laisser aller, les mecs, ils vont avoir besoin de moi. Il faut que je tienne la route pour eux, et pour la section.
La psychologue le regardait toujours, elle ne souriait pas mais l'expression de son visage était douce.
-... Et pour le sergent, on aura le temps d'être tristes et de faire le deuil quand la mission sera finie. Mais j'ai pas besoin de pilules, ou de repos, ou de rentrer en France. J'ai pas fait de cauchemars cette nuit. Je vais pas pisser au lit. J'ai passé les quarante balais, capitaine. Je gère.
-Je vois que vous avez vos mécanismes de protection en place, caporal-chef. Mais il faudra quand même que vous soyez suivi, au retour.
-Oui, oui. Au retour, capitaine. Au retour. »
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