Je suis fatiguée, je dors continuellement.
Mon corps, cet étranger m'indispose.
Mon regard me blesse dans ce que je perçois.
Je suis étrangère dans les profondeurs de mon moi.
J'ai si peur des jours à venir,
Je ferme mes paupières, je ferme mon coeur.
Je me blottis dans mes souvenirs,
J'écoute la mélodie du début de ma vie de femme.
Je viens vers toi les mains nues, le coeur vide, le corps malmené.
Je viens vers toi les yeux attristés, la bouche qui ne s'ouvre plus,
Les bras qui ne portent plus que la souffrance du présent.
Je viens vers toi avec mon fardeau qui plie mon dos et élance la douleur jusqu'au point de déchirer mon âme.