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Critique de Unelectricebretonne



Dans cet ouvrage, le chercheur Hugo Micheron décortique le jihadisme français (motivations, genèse, dissensions) en 3 parties comme l'indique le sous-titre.

Commençons par la partie négative de mon bilan : je trouve que l auteur utilise un vocabulaire parfois trop ampoulé, qui risque de perdre un lecteur "lambda" pourtant intéressé par ce thème. Je ne vois pas ce que "paradigmatique", "vituperations", "isolat" etc apportent au sujet. A l'inverse, lors des citations de propos rapportés en entretien avec les jihadistes qu'il a rencontrés en prison, l auteur se sent obligé de nous traduire des mots comme "perquiz" alors qu'on comprend aisément!
Par ailleurs j'ai trouvé la dernière partie sur les prisons un peu trop longue, et j'ai lu en diagonale les différentes approches des sociologues à la prison, car cela ne m'intéresse pas...

Passons maintenant à l'intérêt de sa recherche : la compréhension du jihadisme, mais également de nouveaux éléments qu'on entend peu dans les médias, d'autant plus qu'il a interviewés un très grand nombre d'individus pour cette enquête fouillée. J'ai ainsi appris ou retenu les informations suivantes :
- l'arrière pays ariegeois, et plus particulièrement Artigat où opère depuis les années 90 "l'émir blanc" Corel, est la base de propagande des idées salafistes, et là où ont été endoctrinés un grand nombre d hommes et de femmes (dont les frères Clain)

- la place des femmes est importante, que ce soit par leur zèle voire leur rôle dans les attentats. de plus, la capture des femmes Yezidies est le pendant des plaintes des jeunes européens à qui on avait promis des femmes en arrivant au Levant, mais que les Syriennes méprisent, d'où la réduction en esclavage sexuel de cette communauté

- les personnages les plus violents sont ceux qui vont monter dans les échelons de Daech ou Dawla, à l image d'un certain Barou qui fait froid dans le dos. A l inverse ceux qui sont désabusés, qui souhaitent partir, qui ne rentrent pas dans le rang, sont parfois assassinés par leur condisciples mais officiellement "martyrs"

- dans certaines prisons leur influence est telle que même les Corses demandent à changer de lieu de détention!
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