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Critique de Erik_


Le format de cette BD est plutôt luxueux, c'est ce qui nous frappe au premier abord. C'est une BD en noir et blanc sur de grandes cases et de belles planches. On sera vite subjugué par la beauté de ces illustrations. Sur la forme, il n'y a rien à redire.

Cela raconte le parcours d'un jeune homme qui souhaite percer à Hollywood dans les années 30 et 40. C'est l'acteur célèbre Cary Grant qui va le guider dans ce milieu cinématographique.

Ce métis noir d'origine chinoise et amérindienne va essentiellement jouer des rôles ethniques dans les plus grands classiques du cinéma de cette âge d'or des productions hollywoodiennes : chef indien, révolutionnaire mexicain, dandy oriental. Son nom sera souvent oublié des génériques de fin.

Maximus Wyld n'a pas été une grande vedette mais il a été le premier à ouvrir la voie à d'autres qui se sont fait remarquer comme Eddie Murphy ou Will Smith. Il est vrai que je préfère nettement Morgan Freeman ou Denzel Washington.

On va revisiter d'une manière différente le mythe du rêve hollywoodien. On va découvrir ce qui se cache derrière et cela sera assez loin d'une vision réconfortante. La ségrégation faisait également rage dans le cinéma.

J'ai beaucoup aimé cette biographie car elle va au-delà de l'histoire de ce jeune homme qui va devenir acteur, à la fois guerrier, gangster ou dissident. Il est question du pouvoir des images. Il se rend compte que le film divertissement est un mirage assez séduisant mais qui ne reflète pas la réalité historique comme le massacre des peaux-rouges par l'homme blanc quand le western nous montre tout le contraire au point de soutenir le cow-boy.

C'est quand même un triste destin que de terminer condamné injustement pour espionnage à la solde des soviétiques dans le cadre du maccarthysme et de se voir disparaître de toutes les bobines de films tournés antérieurement comme pour effacer votre trace. C'est quand même tragique dans le fond.

Cette BD est assez intelligente dans le concept, dans la narration et dans la mise en forme. C'est indéniable. Et puis, elle semble réparer une injustice même s'il s'agit d'une fausse biographie. Cela rend un véritable hommage au talent et au courage des artistes noirs.

Je pense notamment à Hattie McDaniel qui jouait Mammy dans « Autant en emporte le vent » ce qui lui a valu l'oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1940. Nous la retrouverons d'ailleurs dans cette présente oeuvre comme d'autres protagonistes de cette grande époque du cinéma.

J'ai également bien aimé cette conclusion avec une Rita Hayworth, le sex-symbol féminin des années 40, qui ne l'a pas oublié malgré sa maladie d'Alzheimer à la fin de sa vie.
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