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Critique de Latulu


Bizarre, inventif et immersif. Tels sont les qualificatifs qui me viennent immédiatement à l'esprit à l'issue de ma lecture. Paru initialement en un seul volume outre Atlantique, l'éditeur français à choisi de diviser le roman en deux parties que je trouve assez logiques.

Le premier tome s'attache à nous décrire Nouvelle-Crobuzon, une ville imaginaire dans laquelle se cotoient humains et créatures humanoïdes, selon un bestiaire halluciné et selon des quartiers bien définis. « Nouvelle-Crobuzon était un vrai nid de nuisibles, une ville morbidifiante. Parasites, épidémies et rumeurs y grouillaient de façon incontrôlable ». Insectes humanoïdes, cactacés évoluant sur leurs deux pieds, homme-oiseaux, des mélanges de plusieurs types tels les serpents-libellules qui font froufrouter leurs longues ailes graciles en sifflant à grand bruit, l'auteur s'est laissé aller à construire des personnages absolument incroyables.
L'univers est un autre monde : « A travers sa fenêtre sale, il distinguait l'énorme cercle froid de la lune et les lentes pirouettes qui décrivaient ses deux filles, ces satellites de roche nue, ancienne, qui brillaient comme des lucioles rebondies au fil de leurs révolutions autour de leur mère. »

Au milieu de cet essaim bigarré, Isaac est un scientifique renégat à qui un homme-oiseau va lui demander de reconstruire ses ailes. Ses recherches vont l'amener involontairement à une série de conséquences insensées pour lui-même et ses camarades.

Le second tome est plus dans l'action. le groupe doit lutter pour sa survie et l'auteur fait preuve d'une imagination fertile pour captiver le lecteur tout le long du récit.
Le récit s'étoffe au niveau des personnages : une araignée cosmique fait son entrée, en même temps que l'ambassadeur des enfers ainsi que des vampires qui se nourrissent des pensées.
La ville a toujours une place de choix et devient physiquement un personnage à part entière

Ce roman, pilier de la new weird fiction, a été une révélation en ce qui me concerne.
J'ai adoré l'originalité du récit et les personnages que j'ai trouvé extrêmement bien construits.
L'auteur a également réussi à faire de la ville un personnage à part entière tant ses descriptions sont réalistes.
Perdido Street Station est une histoire sur le traumatisme et la tragédie, non dénuée d'une certaine poésie. La multiplicité des thèmes abordés (pluralité des races, liberté, consentement, processus artistiques) offre un panel d'émotions tout autant différentes.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette histoire et j'ai bien envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.
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