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Critique de Amandinegrana


Negrisor est fou d'amour pour Eleonora, une jeune femme à la peau chocolat mais il n'arrive pas à lui déclarer sa flamme. Face à son rival Modreanu, moins beau mais plus sûr de lui, Negrisor se sent impuissant.

L'histoire est simple et prévisible mais le traitement proposé par l'auteur est assez original. le texte opère sans cesse un basculement entre la réalité et les pensées de Negrisor confondant ainsi le monde réel et le monde intérieur du personnage. Negrisor est comme un enfant qui se réfugie dans un monde imaginaire car il n'est pas capable de faire face à la réalité et ces situations virent souvent à l'absurde ou au macabre.
Cette confusion du réel et des pensées est assez déroutante, le lecteur se perd, comme le personnage, dans le fantasme. L'obsession du protagoniste pour Eleonora apparaît dans des descriptions sensuelles de son corps et des nuances de sa peau.
Il y a beaucoup d'images, de symboles dans ce texte. Negrisor fait souvent référence à une scie mécanique qui broie les troncs dans une sorte de hurlement. On peut y voir un symbole de la vie de Negrisor lui-même broyé par le sort qui semble se moquer de lui.
Plusieurs fois apparaît l'image du personnage se penchant à la fenêtre, sorte de mince frontière entre la vie et la mort.

C'est tout cet aspect visuel qui apporte de la subtilité et de la complexité au texte et qui fait que petit à petit on voit le personnage s'enfoncer dans la folie, illustrant ainsi l'expression "être fou d'amour".

Je remercie Gabrielle Danoux, traductrice de ce livre, de m'avoir permis de découvrir la littérature roumaine.
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