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Critique de veronikan


Ce roman m'a été recommandé par un traducteur hongrois comme étant l'un de ses préférés. Je me suis donc lancée et je suis passée par plusieurs humeurs durant cette lecture : de l'ennui au sourire en passant par un ou deux francs éclats de rire.
Ce roman est d'abord très bien traduit. Je souffre tellement désormais en lisant des romans anglo-saxons si mal traduits qu'on en arrive à lire l'anglais sous le mauvais français que je tenais à souligner cette grande qualité : je n'ai jamais senti la traduction durant ma lecture.
La langue est plutôt agréable, fluide et facile à lire.
Il y est question de deux personnages dont les parcours vont se rencontrer grâce à des circonstances tout à fait invraisemblables et pointées comme telles. Avec un programme pareil, on s'attend à ne pas s'ennuyer. Et je pense que c'est d'ailleurs ce que font la plupart des lecteurs de ce roman : ils rient et s'amusent beaucoup devant les portraits truculents, les réparties idiotes et bêtes qui auraient sans doute beaucoup plus à Flaubert et à son goût pour la bêtise humaine.
Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance et je le regrette. Moi j'ai trouvé que tout cela démarrait lentement, j'ai dû m'accrocher pour ne pas refermer le livre. Pourquoi ? parce que les personnages truculents m'ont paru vides, stéréotypés, taillés à la serpe et sans profondeur. Un peu comme des marionnettes.
Bref, j'ai eu le sentiment que c'était un peu creux et franchement cette histoire de transformation d'un vieux parapluie en relique m'a paru tellement rebattue (et finalement semblable à l'histoire de toutes les reliques) que le récit en perdait toute saveur. Cela devait être plus iconoclaste au XIXe. de même la recherche du trésor tire un peu en longueur.
J'ai sans doute trop lu de satires de la bêtise humaine, de l'avidité et de la religion.
J'ai commencé à m'intéresser au texte quand l'absurdité et l'invraisemblance des situations ont pris le dessus, vers la fin, notamment durant le trajet dans la montagne vers Glogova. Et j'ai vraiment commencé à tourner les pages avec rapidité quand le et surtout son échec possible ont été présentés comme imminents (tout à la fin) : même si les personnages sont plutôt creux, le simple fait qu'enfin leurs deux lignes de vie cessent un instant de converger et menacent de diverger me les a rendus sympathiques, enfin il se passait quelque chose !

J'en suis ressortie avec l'impression d'avoir survolé une histoire bien racontée, avec des personnages hauts en couleurs mais sans profondeur ni véritable intérêt.
Vu la postérité et la notoriété de ce roman dans son pays, je me dis que j'ai dû rater quelques chose...








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