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Je me suis offert un voyage hors du temps avec ce Parapluie de Saint-Pierre , une parenthèse enchantée alors que les forêts brulent.

Dans une contrée reculée de l'ancien Empire austro-hongrois, à Glogova , un parapluie arrivé comme par miracle au dessus d'une corbeille où reposait une toute petite fille alors que la pluie se mettait à tomber va changer le sort de tout un village , à commencer par le jeune curé arrivé de fraiche date dans cette paroisse très pauvre et qui va apprendre que ce bébé est sa soeur et que leur mère vient de mourir .

Le mystère de ce vieux parapluie protégeant l'enfant déposé par un vieil homme à la barbe blanche disparu aussi vite qu'il a été aperçu conduit rapidement à une origine divine, n'est-ce pas Saint-Pierre lui-même entrevu sur le chemin ? Une guérison et une résurrection survenant peu de temps après, cela suffit à considérer ce pébroque comme relique .

Nous remontons quelques années plus tôt, où le véritable propriétaire du fameux objet , Gregovics , connu pour ces faits d'espionnage se préoccupe de l'avenir de son fils illégitime et s'interroge sur les meilleures dispositions pour lui laisser sa fortune.

C'est ce fils, devenu avocat que nous allons retrouver ensuite à la recherche du parapluie dont il devine l'importance et qui finit par arriver à Glogova, mais il n'est pas au bout de ses surprises et de ses aventures ...

Ce récit, à la frontière du conte est narré avec beaucoup d'humour , d'astuce et de fantaisie et fait découvrir les moeurs et croyances de ces lointaines régions . L'écrivain croque des portraits truculents et nous surprend .

Excellente lecture .
Surtout ne pas lire le résumé car il déflore beaucoup trop l'histoire !
Lu en Aout 2022
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Nous sommes quelque part dans l'empire des Habsbourg au XIXe siècle. La population est mélangée, on parle hongrois, slovaque et même parfois allemand ou français. Et il s'en passe des choses dans ces villages, dans ces petites villes, dans ces campagnes. Un mystérieux parapluie provoque bien des péripéties : il ferrait des miracles, il aurait même ressuscité un mort. Ou alors il cache peut être le secret d'un immense héritage. Ou il fut l'outil d'un espion habile. Qui peut démêler le vrai du faux, la légende de la réalité, la vérité du mensonge ?

Un livre dont la lecture est tout simplement jubilatoire. C'est drôle, léger, charmant, sans jamais tomber dans la facilité. Les personnages sont croqués avec leurs petits et grands défauts, sans que l'auteur ne se départisse d'une bienveillance qui, même si elle peut être moqueuse ne l'est jamais gratuitement ni ne se transforme en méchanceté. Et les faits s'enchaînent d'une façon quasi parfaite, la poursuite du parapluie est une merveille, on suit les pérégrinations de l'objet de toutes les convoitises avec un sourire, mais en même temps en ayant envie de voir ce qui va arriver.

Un vrai délice à se réserver les jours de déprime, à lire et à relire.
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Un petit bijou, ce parapluie est une antidote à toutes les crises de mélancolie.
On a le sourire aux lèvres dès les premières lignes.
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Passé un temps d'adaptation à l'écriture du 19ème -il y a longtemps que je n'ai pas lu de livres de cette époque-, aux noms des personnages et des lieux encore plus imprononçables que ceux des polars nordiques -c'est peu dire !- l'histoire se révèle plaisante, et drôle. A partir d'un fait improbable : un parapluie miraculeux vénéré et déifié par toute une population, l'auteur construit un conte malicieux. Il brosse des portraits des bourgeois, des paysans, des curés, des riches, des pauvres. Certains, les nantis surtout, en prennent pour leur grade, entre opportunisme, attrait pour le gain facile (si possible au détriment des autres), accès aux charges les plus enviables -tiens, tiens, tiens, ça me rappelle quelques personnes dont on parle assidûment en ce moment, entre cigares gratuits, appartement(s) de fonction, salaires à peine mérités pour des travaux même pas utiles, conflits d'intérêts entre mari et femme ; ça ne vous dis rien ?
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Cet auteur assez peu connu hors des frontières hongroises nous offre ici un récit coloré, vivant, "Picaresque" (c'est le mot à la mode en ce moment, c'est au moins la troisième fois que je le lis en une semaine dans les critiques), presque féerique et merveilleux.
S'immerger dans ce livre nécessite au départ un peu d'attention, mais celle-ci est très vite récompensée par un humour omniprésent, une certaine forme de suspens...
Dépaysement et périple dans les contrées hongroises (enfin, hongroises au sens que l'on accordait à ce terme entre 1870 et 1880, c'est à dire avant le traité de Trianon). A l'heure actuelle et selon l'avertissement de l'éditeur, certains des lieux cités se situeraient en Roumanie et en Slovaquie.
Cette histoire est baignée dans l'ambiance des contes, et tout commence dans le merveilleux: après une prière, un parapluie rouge descendu du ciel pour sauver un enfant de la pneumonie. Rapidement emporté par une narration dynamique, le lecteur suit l'itinéraire de ce qui deviendra une relique, fierté de tout une paroisse, étape par étape. On n'échappe pas à la curiosité de savoir jusqu'où et chez qui il va arriver et quel genre de miracle il va opérer.

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2007/07/kalman-mikszath-le-parapluie-de-saint.html
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Kalman Mikszath (1847-1910) est un auteur hongrois originaire du nord de l'ancienne Hongrie (aujourd'hui en Slovaquie). Dans son oeuvre, il dépeint avec beaucoup de lucidité et de cocasserie la société hétéroclite, composée de Slovaques, Hongrois et Juifs, qui peuplait cette région reculée de l'Empire austro-hongrois. S'attachant tout autant à décrire le monde paysan que les milieux de la bourgeoisie et de la noblesse, Mikszath dresse des portraits hauts en couleurs de ces personnages qui frisent la caricature, sans pour autant manquer de réalisme.
"Le Parapluie de Saint-Pierre" est une histoire rocambolesque de chasse à l'héritage, où la superstition fait bon ménage avec le pragmatisme, où la légende s'imbrique dans les faits divers du quotidien. On raconte que Mikszath a écrit ce livre dans le cadre d'une sorte de pari: à chaque fois qu'il perdait aux cartes avec ses amis, son gage était d'écrire un chapitre de l'histoire pour le lendemain. À la lecture de cet ouvrage, on se laisse en effet surprendre par ce récit plein de rebondissements. Il y a, chez Mikszath, cet art du conteur qui nous tient en haleine. Malgré sa verve et son style foisonnant, on ne ressent pas l'effet de lourdeurs ou de longueurs dans le récit dont il maîtrise parfaitement le rythme.
Kalman Mikszath est aussi l'auteur d'une oeuvre majeure, « L'histoire du jeune Noszty et de la Marie Toth », une intrigue de chasse à la dot, qui a été traduite en français. Malheureusement, il est difficile de se la procurer aujourd'hui.
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très belle leçon de vie
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top
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Ce roman m'a été recommandé par un traducteur hongrois comme étant l'un de ses préférés. Je me suis donc lancée et je suis passée par plusieurs humeurs durant cette lecture : de l'ennui au sourire en passant par un ou deux francs éclats de rire.
Ce roman est d'abord très bien traduit. Je souffre tellement désormais en lisant des romans anglo-saxons si mal traduits qu'on en arrive à lire l'anglais sous le mauvais français que je tenais à souligner cette grande qualité : je n'ai jamais senti la traduction durant ma lecture.
La langue est plutôt agréable, fluide et facile à lire.
Il y est question de deux personnages dont les parcours vont se rencontrer grâce à des circonstances tout à fait invraisemblables et pointées comme telles. Avec un programme pareil, on s'attend à ne pas s'ennuyer. Et je pense que c'est d'ailleurs ce que font la plupart des lecteurs de ce roman : ils rient et s'amusent beaucoup devant les portraits truculents, les réparties idiotes et bêtes qui auraient sans doute beaucoup plus à Flaubert et à son goût pour la bêtise humaine.
Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance et je le regrette. Moi j'ai trouvé que tout cela démarrait lentement, j'ai dû m'accrocher pour ne pas refermer le livre. Pourquoi ? parce que les personnages truculents m'ont paru vides, stéréotypés, taillés à la serpe et sans profondeur. Un peu comme des marionnettes.
Bref, j'ai eu le sentiment que c'était un peu creux et franchement cette histoire de transformation d'un vieux parapluie en relique m'a paru tellement rebattue (et finalement semblable à l'histoire de toutes les reliques) que le récit en perdait toute saveur. Cela devait être plus iconoclaste au XIXe. de même la recherche du trésor tire un peu en longueur.
J'ai sans doute trop lu de satires de la bêtise humaine, de l'avidité et de la religion.
J'ai commencé à m'intéresser au texte quand l'absurdité et l'invraisemblance des situations ont pris le dessus, vers la fin, notamment durant le trajet dans la montagne vers Glogova. Et j'ai vraiment commencé à tourner les pages avec rapidité quand le et surtout son échec possible ont été présentés comme imminents (tout à la fin) : même si les personnages sont plutôt creux, le simple fait qu'enfin leurs deux lignes de vie cessent un instant de converger et menacent de diverger me les a rendus sympathiques, enfin il se passait quelque chose !

J'en suis ressortie avec l'impression d'avoir survolé une histoire bien racontée, avec des personnages hauts en couleurs mais sans profondeur ni véritable intérêt.
Vu la postérité et la notoriété de ce roman dans son pays, je me dis que j'ai dû rater quelques chose...








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Dans le village de Glogova en Hongrie, les habitants attribuent des pouvoirs à une vieille ombrelle rouge. le propriétaire, le curé du village, ne peut plus célébrer un mariage, même par temps ensoleillé, sans ouvrir le parapluie au-dessus des futurs mariés.

Kálmán Mikszáth est un auteur du 19ème siècle renommé en Hongrie . Né dans un village à la campagne, il s'amuse à en dépeindre ses habitants, avec parfois un brin de moquerie mais surtout avec beaucoup d'humour. Comme j'adore l'absurde, le point de départ de cette histoire, autour d'un vieux parapluie à qui on attribue des pouvoirs magiques, m'a beaucoup plu et je n'ai pas été déçue. La traduction resitue bien le texte dans son époque, avec des tournures parfois désuètes, et nous plonge en deux, trois mouvements au 19e près de l'âtre d'une maison paysanne. Les cloches résonnent et on imagine la société locale se diriger vers l'église pour écouter le sermon du curé.

L'auteur dépeint assez peu la campagne, le village et les paysages. Ce qui l'intéresse, ce sont les gens, leurs désirs et leur folie. Il décrit rapidement les personnages, le décor et 1, 2, 3, à chaque début de scène le rideau s'ouvre sur des comédiens. L'écrivain utilise énormément de dialogues qu'il entrecoupe par des descriptions des réactions des personnages : « avec une moue de dédain » ou encore « il exultait ». Il rend ainsi le récit vivant avec des portraits souvent drôles et de qualité. Il en profite pour raconter la naissance d'une légende et les « on dit » autour d'un objet banal que symbolise le parapluie. le roman prend un peu la forme d'un conte avec ses expressions et son vocabulaire un peu démodé.
J'ai donc passé un bon moment dans ce périple à travers les campagnes hongroises, très sympa !
Lien : https://explorafiction.wordp..
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