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Critique de maevedefrance


Traduit par Patrick Raynal
Retour à Belfast, avec le détective privé Karl Kane dont j'ai fait la connaissance avec Les chiens de Belfast, le premier volume de ses aventures. Depuis, il a vécu pas mal d'aventures et c'est ici sa quatrième.
Un petit rappel du personnage : Karl Kane est détective privé à Belfast. de nos jours. dIl a une agence avec pignon sur rue, qu'il tient avec sa secrétaire, Naomi, qui est aussi sa compagne. Il est divorcé de Lynne et a une fille, Katie. L'agence est criblée de dettes. Karl est du genre viril, n'aime pas qu'on les lui brise menu, il s'exprime avec un langage fleuri. Il déteste les flics et les bureaucrates. Et les flics le détestent. Cependant, l'inspecteur Chambers est bien souvent obligé de recourir à ses services...
Détail important : il souffre d'hémorroïdes !
(rappelez-vous que Sam Millar est un auteur irlandais !)

Je n'ai pas encore lu les autres volumes de ses aventures et apparemment il s'est passé de choses dans la vie de Karl, puisqu'il y a des références à ses aventures antérieures. Mais cela n'empêche pas du tout la compréhension de l'intrigue présente.

Dans une institution pour les jeunes à problèmes, un pasteur est assassiné par une femme qui lui transperce les yeux avec des aiguilles à tricoter, jusqu'à perforer tout ce qu'il y a derrière...
Une famille décède dans l'incendie de leur maison.
Une petite fille est enlevée par un homme qui l'enchaîne dans une pièce sordide, en compagnie d'une femme.
Une petite frappe du gangstérisme joue au mariole mais cela ne va pas lui réussir...
Et puis il y a un chat, qui a vu des choses !
Bienvenue à Belfast !

Karl ne sait pas qu'il va devoir affronter le passé, son passé : celui de l'assassinat de sa mère quand il était enfant. le meurtrier va faire son come-back : Walter Arnlod, celui qui a été enfermé, puis relâché, a assassiné deux petites filles vingt ans après, pour être de nouveau enfermé, puis... relâché. Sauf que Karl aurait dû être prévenu, mais ces branleurs du Bureau des libertés conditionnelles n'ont rien trouvé de mieux que d'envoyer le courrier à son père, qui est dans une maison de repos pour gens atteints de la maladie d'Alzeihmer.

Plusieurs intrigues vont naître pour mieux se nouer au fil de la lecture. On va rencontrer Tara, la femme qui enfoncé les aiguilles à tricoter dans les yeux du religieux, à présent enfermée avec la petite fille, toutes les deux à la merci du pire ennemi de Karl Kane. Tara, victime d'un pédophile, va tenter de protéger la gamine des mains du pervers sadique, celle-ci va y voir en elle une mère de substitution et une amie.

Karl va devoir faire le point avec son père. Il va aussi révéler à Naomi quelque chose qu'il n'a jamais dit à personne, un drame enfoui en lui depuis l'assassinat de sa mère.

Et puis il y a un héros hors norme dans ce livre : un chat ! Un chat détective à son insu. Comme vous le savez, les chats ont des vies à eux que leurs maîtres ignorent...
J'ai adoré la trouvaille !

Je me suis attachée aux victimes, je me suis demandée qui était vraiment Tara (il faut lire le livre pour savoir pourquoi je pose la question ; croyez-vous aux fantômes ?)

Sam Millar dénonce la perversité, les magouilles, les dysfonctionnements, les atrocités commises sur des femmes et des enfants, des flics qui ne sont pas très futés et aussi pervertis que tout le reste ; l'argent qui achète le silence et permet le crime, même le plus atroce.
L'univers de Sam Millar est noir, très noir, version expresso. le tout avec un humour grinçant explosif. On se surprend à rire des propos de Karl Kane qui est un personnage dont la langue dans sa poche. Il m'a fendu le coeur car derrière cette façade de gros dur se cache un être sensible et blessé pour toujours.

La plume de Sam est incisive et noire mais aussi d'un humanisme époustouflant. C'est ce qui fait sa force.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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