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Critique de Noctenbule


John Romita Jr. pouvait-il vraiment échappé aux clichés du genre? Et non, dans la ligue de pseudo super-héros, les femmes ont encore des vapeurs. Elles portent des maillots de bains très échancrés soit version SM ou soit version Wonder-Woman. Par contre, les hommes sont recouverts de la tête aux pieds. Car dans ce tome, il a pu laisser son imagination prendre le dessus car une grosse battle entre les méchants et les gentils pointent le bout de son nez. Alors autant commencer à présenter les vrais méchants, ceux qui n'ont aucun scrupule, aucune limite. Comme cette femme avec une jupe au ras de la raie des fesses et un bandeau pour tenir sa poitrine XXXXL. Sur le ventre tatouée on peut lire les CCCP. Son doux nom? Mother Russia, ancienne garde du corps de Vladimir Poutine. Quel talent d'inventivité avec quelques relents de la guerre froide. Tous les clichés du genre sont au rendez-vous. Les super-héros côté force du mal n'hésitent pas à dégainer leurs armes à feu pour tuer sans sommation. le code d'honneur est d'un autre acabit. Tu tues déjà et tu parles après. Ce n'est pas ça?  le niveau de violence augmente progressivement pour devenir assez intense voir intenable pour les âmes sensibles. Quand les gentils se vengent ça laisse quelques cadavres ou blessés de personnes coupables de vol, meurtre, détournement d'argent, prostitution... Mais quand les méchants se vengent c'est tout ceux qui se mettent sur leur passage qui paient le prix de leur vie. Aucune demi-mesure.

Mark Millar montre aussi la versatilité de l'opinion public. Car ces héros-ordinaires aident les plus démunis, on les applaudit. Et quand quelque chose tourne mal, personne ne cherche à comprendre ce qui se passe et on les déteste. Les gentils sont relégués au même rang que les meurtriers sanguinaires. La police ne fait aucune distinction et maltraite les gentils pour se venger de la mort de leurs collègues. On simplifie les choses et on s'en prend à n'importe qui, c'est plus facile. Un basique que l'on retrouve dans le racisme et tout ce que l'on ranger dans le même sac par rapport au rejet d'autrui. Cela se résume dans cette expression toute faîtes : la raison la plus simple est toujours la meilleure. La plupart des gens savent que c'est faux mais l'on ne peut rien contre une masse populaire qui réclame du sang pour satisfaire son égo et sa soif de voyeurisme. Une fiction qui a un goût amer de réalisme qui ne peut laisser insensible et nous empêcher de nous interroger. C'est peut-être pour cela que la touche d'humour du cycle précédent a disparu. On devient spectateur d'une violence gratuite dont on ne peut vraiment rien faire. Espérons que la suite change la donne avec un léger souffle d'espoir. 
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