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Critique de GoodBooksGoodFriends


Quelle belle idée de rééditer ce roman, un peu oublié, qui a pourtant reçu le Prix Pulitzer en 1934 !
Il a malheureusement été éclipsé par Autant en emporte le vent, qui a reçu cette même distinction à peine trois ans plus tard, en 1937.
Et pourtant, avoir lu l'un ne dispense pas de lire l'autre, au contraire ils me paraissent complémentaires.

Dans Les Saisons et les jours, nous accompagnons Cean, une jeune fermière de Géorgie, du jour de son mariage avec Lonzo jusqu'à une vingtaine d'années (et beaucoup d'enfants) plus tard.
La parole est donnée à ces Blancs du Sud, plutôt pauvres, à la merci de la nature pour assurer leur subsistance, pour qui la vie consiste à travailler la terre en vue d'aller une fois par an échanger le surplus de leurs récoltes contre quelques objets de luxe.
Entre deux voyages sur la Côte, des mariages, des naissances, des décès, des accidents, le cycle naturel de la vie...

La postface souligne le travail de recherche de Caroline Miller pour faire résonner ces voix. Car faute d'argent et d'éducation, les paysans pauvres du Sud n'ont pas laissé beaucoup de témoignages.
Et en effet, j'ai été touchée par Cean dont la voix sonne très juste, très sincère, ainsi que par le réalisme de ces pages.
La nature apparait ici fourmillante, odorante, bruyante, accueillante ou dangereuse et les descriptions sont extrêmement vivantes.

Il y a également un côté romanesque non négligeable et je me suis vite attachée à ces personnages dont le chemin semble tracé d'avance mais qui ont des leurs propres rêves.
Une belle découverte qui donne une autre image du Sud américain que celle qu'on a l'habitude de lire ou de voir.
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