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Critique de CDemassieux


Certes ce n'est pas un manifeste littéraire, c'est un constat, et en tant que tel il est tristement vrai.
Les contradicteurs à la petite semaine peuvent s'ébrouer tant qu'ils veulent dans le marécage de leurs certitudes globalisantes et beugler leur aversion de l'identité des peuples, Millet met le doigt dans une plaie qui brûle: notre effacement.
Et quoi de mieux, pour éradiquer une culture, jadis phare de bien d'autres, que de la "déconstruire" (mot à la mode qui cache bien mal l'impuissance à faire son contraire: construire) ?
Aujourd'hui, il faut encenser la "rébellion" normative édictée par les cercles égocentriques littéraires parisiens et pourfendre la moindre dissidence.
Quant à ceux qui prétendent haut et fort que Millet n'a que le talent de sa "bêtise droitiste", songez qu'il a été l'éditeur, chez Gallimard, de l'un romans les plus accomplis du début de ce siècle : "Les Bienveillantes", de Jonathan Littell. Pas mal tout de même!
Enfin, si je ne partage pas sa défiance à l'endroit d'Eco (tout en déplorant que ce dernier ait eu la tentation de remanier son texte pour le rendre lisible aux paresseux), si la mise sur un piédestal de la langue française est à mon avis excessive (celle-ci a sa vie propre et évolue nécessairement: on ne saurait la panthéoniser), Millet a ce courage de soulever le tapis et d'y constater la poussière accumulée!
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