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Citations sur La fin de la saison des guêpes (6)

Doyle se pencha en avant et se mit à parler d'une voix douce qui arriva aux oreilles de Thomas comme au sortir d'un tunnel : il était arrivé quelque chose . Chezvous. C'estvotremèrequinousademandédevousinformer. Tellementdésolé. Lamortdevotrepère. Parpendaison. Çava. Thomasestcequeçava ?
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- Y peuvent me baiser, dit-elle d'une voix sifflante et rageuse, le visage dur plein de colère, mais y peuvent pas me posséder.
Elle se rassit au fond de son fauteuil et sourit à Wilder en reprenant son personnage d'escort-girl.
- Ça les rend dingues.
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Mais quand on n'a plus toute sa tête, on se retrouve un peu nue, déshabillées des conneries qu'on entretient d 'habitude soigneusement . Toutes les histoires qu'on se raconte, comme quoi on a fait de grandes choses ou de beaux voyages, tout ça, elle s'en souvenait plus. Elle "était" , un point, c'est tout. Et ce qu'elle était , c'était adorable.
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Depuis les dernières augmentations de salaire, les constables recevaient une meilleure paye , et chaque minute après leurs horaires légaux était réglée en heures supplémentaires. Une décision désastreuse. désormais, ils touchaient plus que les sergents, leurs supérieurs, et n'étaient plus obligés de rester d'astreinte des jours durant jusqu'à la clôture d'une enquête.
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C’est un trop-plein de silence qui arracha Sarah à son sommeil de plomb. Elle ouvrit les yeux sur le clignotement rouge de son réveil à affichage numérique : 16 h 32.

Des jappements de petits chiens résonnèrent dans un jardin au bas de la colline, ricochant avec insistance sur le plafond et les parois de la chambre tout en courbes.

Plus un bruit. Par habitude, quand elle était chez elle, elle laissait toujours allumé le transistor de la cuisine. Sur Radio 4, dont les roucoulades des conversations enlevaient au vide un peu de son mordant : lorsqu’elle les entendait d’une autre pièce, elles créaient l’illusion d’une maison pleine de gens charmants du Hampshire en train de papoter. À Glasgow, des cambrioleurs auraient trouvé la chose incongrue, mais à Thorntonhall, village cossu, c’était tout à fait plausible. Sarah laissait également à dessein des lampes allumées à des emplacements stratégiques, hall d’entrée ou escaliers, tous endroits inaccessibles aux regards trop curieux. Elle avait un talent certain pour le faux-semblant.

Plus un bruit. Ce n’était pas l’heure des cambrioleurs. La maison était située en haut de la colline, bien visible en plein jour, en particulier à cette période de l’année où ses voisins étaient de sortie sur leur propriété, occupés à critiquer le travail des jardiniers ou à harceler leurs chiens de race trop gras. Entrer par effraction à un tel moment exigerait d’un voleur éventuel une belle confiance en ses propres capacités ou une très grande stupidité.

Épuisée, elle ne voulait qu’une chose, se rendormir, aussi envisagea-t-elle une explication banale : un fusible avait sauté dans la cuisine, ou alors sa vieille radio avait fini par rendre l’âme. La maison ne datait pas d’hier, et tout ce qu’elle contenait aurait mérité d’être remis à neuf.

Elle décida donc que sa radio était morte, sourit et ferma les yeux en se nichant en chien de fusil dans les plis de la couette, presque contente de s’être réveillée pour sombrer à nouveau dans les délices du sommeil.

Son esprit se laissa doucement glisser dans la chaleur du noir.
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Agacée par cette chute qui manquait de dignité, elle se rendit compte qu’elle était vulnérable parce qu’elle était chez elle. Elle s’était pourtant trouvée en des tas d’endroits inconnus, même des lieux qui fichaient la trouille, mais toujours, elle était parvenue à garder son calme et sa lucidité. Dès qu’elle entrait quelque part, elle repérait les sorties de secours, débarquait en territoire conquis et restait conquérante ; mais, ici, elle se retrouvait sans défense.

Ici, rien de comparable avec ces lieux anonymes. C’était son cadre de vie, et elle l’occupait au quotidien on ne peut plus normalement. Elle pouvait appeler la police, lui demander aide et secours.

Soulagée, elle s’affala à plat ventre et plongea la main dans son sac à côté du lit. Ses doigts impatients se mirent à farfouiller entre mouchoirs en papier, reçus et passeport jusqu’à ce qu’elle sente le boîtier métallique de son iPhone. Elle enfonça la touche en l’extrayant et constata avec ravissement que l’écran s’illuminait. Elle l’avait allumé dès son arrivée à l’aéroport de Glasgow, debout dans le couloir de la première classe, en attendant de sortir de l’avion. Un geste qu’elle ne faisait pas automatiquement. Il lui arrivait parfois de le laisser éteint vingt-quatre heures durant jusqu’à son réveil, le temps de récupérer. Elle se concentra sur l’écran et, des deux mains, le déverrouilla, sélectionna téléphone puis clavier, pianota avec force le 999 et appuya sur appel juste à l’instant où elle entendit bouger devant la porte de sa chambre.
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