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Critique de Perlaa


25 ans, c'est le laps de temps qui sépare les 2 principales périodes principales de ce thriller.
Le temps d'une carrière pour Servaz, inspecteur frais émoulu et brillant devenu policier sérieux mais un tantinet désabusé.
Le temps également pour la première affaire d'être exhumée après une résolution par défaut. le meurtre odieux de 2 soeurs par un déséquilibré en 1993. Un auteur de polars local, Eric Lang semblait pourtant avoir joué un rôle plus que trouble dans l'affaire. 25 ans plus tard la femme de ce même Eric Lang est à son tour assassinée. le point commun des 2 affaires, l'addiction de fans à l'auteur toulousain. Ses romans noirs semblent être la source d'inspiration des meurtriers.
Manifestement Minier se réjouit de ce double romanesque, adulé par ses fans hystériques, sa qualité d'écriture et sa capacité à entuber son auditoire. La scène de la confession de Lang est à cet égard très significative. Servaz, le policier, est lui-même un écrivain raté «c'était là son destin». Amusante mise en abyme.
Le récit est relativement traditionnel mais ne ménage pas les fausses pistes, les cliffhangers de fin de chapitre sont rapidement élucidés. Ouf ! je n'aime pas ces auteurs qui laissent le mystère en suspens pour ne revenir sur les faits que quelques chapitres plus loin, faits généralement bien dégonflés entre temps.
Ici le récit est linéaire et Servaz omniprésent.
La vie privée de Servaz, comme celle de tout policier de roman actuel, n'est pas simple. L'intrigue n'échappera pas à faire du policier une cible potentielle à travers les siens. Il faut bien dire qu'il y a quelques années les navarins d'agneau et les fricandeaux à l'oseille de Madame Maigret ne pouvaient guère constituer le point faible de Jules Maigret et faire cogiter les malfrats.
Je regrette beaucoup plus l'éternelle facilité qui sacrifie sans état d'âme - contrairement à ce que laisse penser l'auteur - un animal domestique. Ici c'est le petit chat Flocon, dans un autre ouvrage c'est un chien, Rex me semble-t-il, dont le sacrifice sonne comme un avertissement. C'est un lieu commun et de grâce, arrêtons le massacre de ces animaux innocents ! D'ailleurs je saute régulièrement les descriptions scabreuses qui me hérissent au plus haut point. A quand une pétition demandant l'arrêt de ce carnage livresque?
Quelques scènes d'actions, en particulier une course poursuite dans la montagne ariégeoise nous apportent une bouffée d'oxygène, une fin un peu moins réussie. Ce n'est que mon avis.
Un bon roman qui se lit facilement.
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