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Critique de Ecarlate


J'avais découvert Georges Minois à travers son Charlemagne, et je constate d'ailleurs que je n'avais pas pris le temps d'en faire la critique, mea culpa. Alors quand il a sorti une biographie de Charles Martel, je me suis jeté dessus. Comme l'explique très bien l'auteur, il y a eu peu d'études fouillées sur ce personnage qui revient pourtant dans les débats pour un fait majeur, la fameuse bataille de Poitiers de 732. Accessoirement, il revenait aussi longtemps dans les débats pour son rapport ambigu avec l'Eglise, mais ce n'est plus actuellement un sujet en vogue. Car, et c'est ce que j'avais apprécié dans Charlemagne, Georges Minois prend bien le temps de nous faire comprendre que notre perception de ces hommes des temps lointains, si lointains, est souvent embrumée par les contes et légendes. L'auteur explique bien la difficulté de trouver des sources fiables, et pose bien le contexte pour faire comprendre, autant que possible, ce qui n'était ni plus ni moins qu'un autre monde. de Charles Martel, on sait de source sûre peu de choses, mais par la connaissance, lacunaire, que nous avons de son époque, on peut esquisser les contours de celui qui fut roi sans être roi, et sans contestation possible le plus grand chef de guerre de son temps. Et c'est en tant que chef de guerre protégeant un royaume qu'il va rester dans l'histoire, en repoussant la dernière grande attaque d'envergure des Arabes de Cordoue, en 732, donc. Après, l'auteur rappelle tout le débat autour de l'envergure ou non de la campagne d'Abd al-Rahmân, et si on pouvait supposer si Charles Martel avait conscience de l'importance, à plusieurs niveaux, de cette fameuse bataille. Pour avoir une réponse à cela, je vous laisse lire le livre, qui a pour atout majeur de nous replonger dans un passé aussi terre à terre qu'incroyable, tout en détaillant les faits, leur délicate interprétation, et la richesse des mythes.
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