AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de palamede


Pour la première fois, la journaliste franco-iranienne Delphine Minoui, récipiendaire du prix Albert Londres en 2006, a choisi le roman pour nous immerger dans la réalité d'un pays dans lequel elle réside depuis une dizaine d'années, la Turquie.

Un roman qui commence avec l'arrestation d'un professeur à l'université du Bosphore, simplement pour avoir signé une pétition pour la paix (en faveur de l'arrêt des opérations militaires visant les Kurdes dans le sud-est du pays). Dès lors son épouse, professeur de français à l'université de Galatasaray, va passer par toutes sortes d'états. Après en avoir voulu à son mari de cet engagement qui a brisé leur vie de famille et est en train de le briser lui au fond de sa geôle, en reprenant la lutte de son mari, elle reprend espoir…

Ce récit est celui de la dérive d'un régime qui de démocratie, souhaitant se rapprocher de l'Occident, s'est muée en autocratie d'un adepte du culte de la personnalité qui utilise la religion pour ses ambitions personnelles — et la violence contre ses opposants. Parmi eux, les professeurs d'université sont des cibles privilégiées, des symboles de la liberté qu'il faut faire taire par la force. Une réalité décrite avec un rare talent par Delphine Minoui qui, en dépit des errements de ce pays, semble l'aimer et nous donne envie de mieux le connaître et de l'aimer à notre tour, ainsi que ses habitants si riches d'une longue histoire.
Commenter  J’apprécie          674



Ont apprécié cette critique (67)voir plus




{* *}