Un court roman de science fiction, qui pourrait être intéressant mais qui ne creuse pas assez ses idées, selon moi. Il se lit sans difficulté mais n'apportera pas beaucoup de nouveauté aux lecteurs, qu'ils soient habitués à ce registre ou non.
J'ai reçu le livre
Pluton de
Maxime Mirabel édité par Cordes de lunes éditions dans le cadre de l'opération masse critique d'octobre 2023 et je remercie Babelio et l'éditeur pour leur confiance.
Avant d'expliquer un peu plus mon sentiment après avoir terminé ce livre, je tiens à préciser que je venais de lire auparavant quatre autres romans dans les genres de l'imaginaire qui m'avaient soit beaucoup plu ou convaincu par leur forme et les univers proposés. En toute honnêteté cela impacte donc mon jugement, s'agissant ici d'un premier roman que je trouve d'autant moins aboutit et convaincant.
Donc à propos du roman
Pluton de
Maxime Mirabel. L'intrigue est assez rapidement posée, nous suivrons le destin de Quatrain, prisonnier dont la peine de prison se voit "commuer" en un voyage sans retour vers la planète
Pluton afin d'y mener une expédition scientifique. "Commuer" évidemment entre guillemets car ce voyage, comme je le précisais voue le protagoniste à une mort certaine.
Les chapitres s'enchainent donc rapidement, démarrant dans la prison, puis continuant dans la formation du futur astronaute, puis le voyage en lui même. Peu de protagonistes interviennent, hormis Quatrain et ses formateurs dont Adacea.
J'ai trouvé le roman souvent trop descriptif, sans réussir à me procurer de sentiment de plausibilité. Les évènements s'enchainent avec une fluidité qui ne semblent pas naturelle.
Les personnages m'ont également paru trop superficiels et l'évolution de leurs sentiments, valeurs ou réflexions trop facile pour être vraie. Il est question également d'intelligence artificielle, (attention je ne peux l'évoquer sans divulgâcher un peu)
mais de leur prise de conscience d'elles-mêmes à leur développement de sentiments amoureux est bien trop rapide et survoler pour me convaincre. . A propos d'Adacea, la 1ère formatrice de Quatrain,
la manière dont elle prodigue sa formation me semble être une idée d'un autre âge, résolument non moderne. Je m'explique, en divulgâchant un peu : Adacea explique à Quatrain, que chaque jour où elle sera satisfaite de son entrainement de la journée, elle et Quatrain coucheront ensemble le soir même. Motivation parfaite pour Quatrain tant il est subjugué par la plastique parfaite d'Adacea. J'ai trouvé cette proposition un peu grossière et manquant de finesse.
Le roman propose également à la fin du livre un petit mot de l'auteur dans le chapitre "Quelques secrets et ester eggs" ou il explique notamment la construction du roman comme une nouvelle à chute : Je donne ici mon avis sur la fin.
Lisant régulièrement des nouvelles, je trouve justement que la chute ici manque son objectif. Elle manque d'impact. Après un long chapitre qui propose un happy end trop beau pour être vrai, un dernier chapitre qui tient en quelques lignes nous donne la véritable conclusion, certes bien plus logique mais qui donne un sentiment de tout ça pour ça.
En résumé, le roman se lit vite mais ne restera pas dans ma mémoire. le livre m'a donné l'impression de lire un vieux roman de SF, un peu comme un pulp ou roman de gare mais pas d'une grande qualité. Ma critique est peut-être dure, mais ne se veut pas un dénigrement du travail de l'auteur. Écrire et être publié est déjà un accomplissement en soi, j'en serai bien incapable. Cependant pour le lecteur que je suis le compte n'y était pas tout simplement. D'autres penseront sans doute autrement. A vous de voir.