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Critique de Lavieestunlongfleuvetranquille


Christina Mirjol exploite à merveille les profondeurs de notre mémoire inconsciente, celle qui se déclenche à l'écoute d'un son ou d'une mélodie, qui ressurgit à la perception d'une odeur ou en présence d'un objet.
Qu'importe le déclic, nous vacillons car nous perdons pied, nous quittons le monde réel, le présent pour instantanément revivre une situation, une émotion, un souvenir fugace qui nous a marqué par certaines choses.

Au-delà de son style si particulier et ô combien attachant par son naturel et la captation d'une ambiance profonde et humaine d'une tranche de vie tellement ordinaire qu'elle en paraît insignifiante, dans le respect de nos travers les plus divers, chaque nouvelle possède sa petite mise en situation avant de basculer dans l'insondable, dans le personnel, dans le gouffre de notre conscience révélée et ébahie.

Pour des raisons évidentes touchant notamment au fait que nous avons tous, à un moment ou à un autre, capté ce sentiment d'absence, ce recueil est une pépite qu'il faut découvrir afin de ressentir une palette d'émotions bien étranges.
Depuis sa lecture, je me prends à me rappeler certains souvenirs olfactifs, comme des petits plats de ma mère ou l'odeur des chenilles au printemps durant ma jeunesse, si caractéristiques.

C'est une des conséquences de ce bel ouvrage qui nous transporte dans le passé, mais qui souligne également d'autres questions importantes, comme le regard sur un racisme "ordinaire" (La plume), d'une singulière et inouïe brutalité.
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