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Critique de cyrille67


Confession d'un masque est sans aucun doute le récit fondateur de Mishima, et de ce point de vue, sa lecture est un plaisir nécessaire pour mieux cerner l'écrivain, son oeuvre et son parcours de vie.
Sous couvert de roman, à l'âge de 24 ans l'auteur procède à une introspection particulièrement transparente et profonde de ses années d'enfance puis d'adolescence, tiraillé entre pulsions homosexuelles et conventions morales et sociales, qui le conduisent quant à elles à tenter d'aimer le sexe opposé.
Le récit se déroule pour grande partie à la fin de la 2nde guerre mondiale, la défaite est proche, la résignation (ou même l'aspiration) à la mort aussi. Cette mort qui sera cruellement et méthodiquement mise en scène près de 20 ans plus tard, tel l'aboutissement suprême.
Mais, pour revenir au présent livre, dans cette période de renversement sociétal, d'implosion des valeurs militaristes, la description d'une société passéiste, de non dits, moralisatrice et conservatrice à l'extrême est particulièrement oppressante.
Penser que ce livre n'est paru que 4 ans après la fin du conflit est la marque d'une grande liberté d'esprit, plus même que d'un courage. Liberté d'esprit, mais aussi nécessité de poser toutes les bases d'un esprit nourri de contradictions (mettre en accord la chair et l'esprit) que Mishima s'efforcera de dompter tout au long de sa vie en traçant une voie qui lui sera propre et permettra de délivrer des textes profonds d'une grande originalité.
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