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Citations sur Mireille / Mirèio (6)

Frédéric Mistral (1830-1914)

Dieu beau, Dieu ami, sur les ailes
de notre langue provençale,
fais que je puisse atteindre
la branche des oiseaux !

(Une plaque dans l'herbe
Au Square de Poètes,
Paris 16ème)
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La Crau était tranquille et muette. - Au loin son étendue - se perdait dans la mer, et la mer dans l'air bleu ; - les cygnes, les luisantes macreuses, - les flamands aux ailes de feu, - venaient, de la clarté mourante, - saluer, le long des étangs, les dernières lueurs.
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Les mûriers sont pleins de jeunes filles que le beau temps rend alertes et gaies, telles qu'un essaim de blondes abeilles qui dérobent leur miel aux romarins des champs pierreux.
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Dans une terre labourable quand la culture se fait en temps propice, j'ai vu parfois attelées à la charrue six bêtes grasses et nerveuses; c'était un merveilleux spectacle! La terre friable, lentement devant le soc au soleil s'entrouvrait. Le fin laboureur, l'oeil sur la raie, la chanson sur les lèvres, y allait à pas tranquilles, en tenant le droit. Ainsi allait le ténement qu'ensemençait Maître Ramon, magnifique, tel qu'un roi dans son royaume.
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Je chante une jeune fille de Provence.
Dans les amours de sa jeunesse,
à travers la Crau, vers la mer, dans les blés,
humble écolier du grand Homère,
je veux la suivre. Comme c'était
seulement une fille de la glèbe,
en dehors de la Crau il s'en est peu parlé.

Bien que son front ne resplendit
que de jeunesse, bien qu'elle n'eût
ni diadème d'or ni manteau de Damas,
je veux qu'en gloire elle soit élevée
comme une reine, et caressée
par notre langue méprisée,
car nous ne chantons que pour vous, ô pâtres et habitants des mas.
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  Chant Neuvième - extrait -
  Les grands micocouliers pleurèrent
  
  
  
  
  Les grands micocouliers pleurèrent ;
  Affligés, s'enfermèrent
Dans leurs ruches les abeilles, oubliant le pacage
  Plein de tithymales et de sarriettes.
   « Avez-vous point vu où est Mireille ? »
  Demandaient les nymphéas
Aux gentils alcyons bleus adonnés au vivier.

  Le vieux Ramon et son épouse,
  Tous deux gonflés de larmes,
Ensemble, la mort au cœur, assis dans le mas,
  Mûrissent leur douleur : « Certes,
  Il faut avoir l'âme en délire !…
  O malheureuse ! ô écervelée !
De la folle jeunesse, ô terrible et lourde chute !

  Notre Mireille belle, ô équipée
  O pleurs ! avec le dernier des truands
S'est enlevée, enlevée avec un bohème !…
  Qui nous dira, dévergondée,
  Le lieu, la caverne reculée
  Où le larron t'a conduite ?…
Et ils branlaient leurs fronts orageux.

  Avec l'ânesse et les mannes de sparterie
  Vint l'échanson, selon l'usage ;
Et, debout sur le seuil : « Bonjour ! Je venais quérir,
  Maître, les œufs et le grand-boire.
  — Retourne-toi, malédiction !
  Cria le vieillard, car, tel qu'un chêne-liège,
Sans elle, ores il me semble qu'on m'a arraché l'écorce !
… / …
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