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Critique de Alfaric


Rendons à César ce qui appartient à César : c'est la critique de fnitter qui m'a donné envie de me lancer dans cette série.


J'ai tout de suite vu qu'on empruntait aux très populaires outre-manche (més)aventures de "Sir Harry Paget Flashman", antihéros victorien créé par George MacDonald Fraser pour démonter en bonnes et dues formes l'idéologie raciste, machiste et impérialiste de cette époque regrettée avec nostalgie par les conservateurs britanniques. D'ailleurs le 2 séries sont présentées sous formes d'archives : les mémoires du personnage ont été remaniées par un tierce personne car trop bordéliques pour être publiées tel quel…



C'est en cours de lecture que j'ai également identifié les emprunts à la série "Blackadder", plus précisément à la saison 4 intitulée "Blackadder Goes Forth" qui se déroule durant la Première Guerre Mondiale :




Dans ce tome 1, Ciaphas Cain nouvellement muté doit affronter un nouvel avatar de la guerre des sexes entre le régiment masculin du 301e Valhalla et le régiment féminin du 269e Valhalla. Et cela commence très mal par une émeute au mess qui dégénère en bain de sang et s'achève à la cour martiale de la flotte impériale (qui a dit parodie du JAG ? ^^) par 5 condamnations à mort ! Notre antihéros et son régiment réformé du 597e Valhalla sont alors envoyés dans la planète Gravalax, un trou paumé de l'espace au bord de la guerre civile : les Loyalistes n'attendent qu'une occasion de donner l'assaut au palais de l'ambassadeur Tau, et les Xénoistes n'attendent qu'une occasion de donner l'assaut au palais du gouverneur…Et comme les 2 camps ont réussi à infiltrer à proportion égales les unités des Forces de Défense Planétaire, tout le monde n'attend qu'une occasion de se mettre joyeusement sur la gueule… Donc la capitale est une véritable poudrière où cela peut vite mitrailler sec !
Or l'Imperium a d'autres chats à fouetter de combattre la technosorcellerie tau dans un trou paumé de l'espace, et l'Empire Tau a d'autres chats a fouetter que de s'enliser dans un guerre d'usure avec la Garde Impériale dans un trou paumé de l'espace… Bref, les autorités humaines et extraterrestres collaborent plus ou moins pour empêcher les choses de déraper ou de dégénérer…
Mais un assassinat hautement symbolique met le feu aux poudres et tout part rapidement en cacahuètes ! lol
Le Commissaire Ciaphas Cain et une sémillante inquisitrice aux cheveux blonds et aux yeux bleus, doivent enquêter sur les véritables instigateurs du chaos… Ils explorent les égouts de la capitale planétaire en prenant la tête d'un commando disciplinaire composé… des fortes têtes condamnées par Ciaphas Cain au début du roman ! Qui a dit mission suicide ? mdr
J'appelle les Douze Salopards divisés par 2 :
- Bella Trebek, spécialiste du close combat
- Tobias Kelp, une brute vicieuse
- Tomas Hobenbi, un infirmier geignard
- Grieslda Veladde, poissarde de service
- Maxim Sorel, un tireur d'élite au sang froid et aux nerfs d'acier
Et ce n'est qu'en collaborant à plusieurs reprises avec les Xenos honnis et maudits que notre froussard héroïque aura peut-être une chance de sauver sa peau et de pouvoir remonter à la surface pour avertir les uns et les autres du grave danger qui les menace tous. D'autant plus que la mission tourne vite au cauchemar, puis à l'horreur une fois démasqués les traîtres à l'humanité…
On alterne combats de blindés, gunfights au pistolaser et duel à l'épée tronçonneuse…
Longue vie au cape & laser !!!

C'est bien souvent le jeu de la narration à la 1ère personne, mais les personnages secondaires manquent souvent d'épaisseur. Pire lors de l'opération commando dans les égouts, comme dans un mauvais slasher on les met en avant et les développe juste un peu avant qu'ils ne meurent (salement le plus souvent). Il n'y guère que notre sémillante inquisitrice transformiste qui tire son épingle du jeu en entraînant dans son sillage notre froussard héroïque. C'est dommage, car il y avait clairement matière à faire avec cette galerie de personnages parfois hauts en couleurs…
Sinon on est entre les intrigues et les investigations de la trilogie "Eisenhorn" et les scènes d'action des "Fantômes de Gaunt". On est un ton en dessous des 2 cycles de Dan Abnett, auteur phare de la franchise Warhammer 40000 à laquelle Sandy Mitchell fait quelques emprunts comme les psykers négatifs ou le frère caché de Cuu le psychopathe) mais on est d'abord et surtout dans un récit assez pour ne pas dire très 2e degré car l'humour est omniprésent à plusieurs niveaux :



Bref de la littérature franchisée bien troussée, qui ici prend la forme d'un petit roman dense et rythmé qui mélange habilement action et humour. C'est même presque dommage que l'auteur (ou le traducteur Gilles Chassignol, on ne sait jamais…) n'ait pas eu davantage d'ambitions littéraires, car une prose une peu plus travaillée aurait apporté une jolie plus value à l'ensemble et j'aurais pris encore plus de plaisir à ce premier opus.
La série toujours en cours compte à ce jour 9 tomes. J'ai un peu peur que la formule se s'essouffle à moins d'y insuffler une dose de « vachement bien » (Steven Brust copyright). Quand je vois les jeux de mots des titres des derniers volumes en date, j'ai bon espoir de prend encore beaucoup de plaisir par la suite !

PS : j'ai lu "Pour l'Empereur" dans l'omnibus "Ciaphas Cain, Héros de l'Imperium", et la structure du recueil évente un peu le suspens puisque qu'à chaque fois l'ennemi du roman à venir est mis à l'honneur dans la nouvelle qui le précède…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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