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Critique de airess600


Vous conviendrez que le titre n'a absolument rien d'engageant. Passer jusqu'à mille automnes avec un batave, le tout en près de 700 pages à la typographie serrée. En première approche c'est du masochisme.
A tout le moins on s'attend à des longueurs dans ce gros pavé. Des langueurs dans les descriptions du paysage japonais, des discussions byzantines enfin nippones sur la traduction d'un mot néerlandais en japonais, oui des longueurs jamais.
L'auteur a pris le temps de tisser une très belle trame littéraire . J'ai une pensée pour le traducteur qui a dû passer des heures carrées à garder l'esprit de l'auteur avec respect.

Nous sommes à la toute fin du siècle des lumières.
Géographiquement parlant on se trouve à Dejima , petit comptoir de la compagnie orientale néerlandaise, à côté de Nagazaki . La petite communauté du comptoir suinte les jalousies recuites et le colonialisme le plus abruti.Do côté japonais , ce n'est guère mieux avec le panier de crabes de la guilde des traducteurs.

Tout ca on va le découvrir à travers des personnages très finement observés, une intrique bien ficelée , de l'amour, de l'émotion, des cours de médecine et quelques aphorismes bien trouvés . On se gardera bien d'oublier quelques scènes très drôles.
J'ai coupé plusieurs fois la sinistre litanie des nouvelles à la radio pour rester dans ce livre avec des personnages tantôt grotesques, parfois attachants ou même quelquefois très très inquiétants .
Une fois de plus, pas de bon roman sans un « bon » méchant et je vous laisse découvrir toute sa richesse .

Je n'aurai garde d'oublier Orito, magnifique femme courage qui va tracer sa route envers et contre tous et surtout les hommes de pouvoir.

C'est un livre à multiples facettes, érudit sans être jamais pédant . Bref un auteur anglais au sommet de son art a couché sur le papier cette belle hstoire avec un amour évident pour le Japon.

M. Mitchell, l'homonymie littéraire est parfois heureuse . Vous avez, en quelque sorte, écrit votre « Autant en emporte l'Orient »
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