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Critique de JIEMDE


Et maintenant, le Typhon fait des poches : et hop !

Pour diffuser encore plus largement ces « voix qui portent en elles l'orage », le Typhon a créé Soleils noirs, des poches élégants qui séduisent d'emblée grâce aux couvertures graphiques percutantes de Benjamin Vesco, à l'image de celle d'Eltonsbrody de Edgar Mittelholzer, traduit par Benjamin Kuntzer.

Une belle séance de rattrapage pour moi qui était passé à côté du grand format et de cette histoire gothique peu flamboyante, positionnée dans une inquiétante et vaste maison isolée en bord de côte sauvage à La Barbade.

Peintre en vadrouille, le jeune Dr Woodsley y est généreusement accueilli et hébergé par la veuve Scaife, qui vit seule avec ses domestiques dans cette demeure qui fut autrefois un haut lieu de fête et de vie. Mais bien vite, d'étranges phénomènes viennent troubler la quiétude du lieu et le séjour de Woodsley, dans cette maison qui semble plus habitée qu'il n'y paraît.

À coups de chapitres courts et efficaces, Mittelholzer nous place d'emblée dans une fausse ambiance douce et cosy, faisant monter la tension de son intrigue au fur et à mesure des pages, pour un final en apothéose d'horreur.

Cette fausse ambiance est en grande partie due aux superbes descriptions des paysages luxuriants de la Barbade, faussement apaisants et bercés par un vent omniprésent comme le souffle d'un mal qui porte les corps et chamboule les âmes. Des passages quasi-nature writing et cinématographiques à souhait.

C'est un livre classique et apaisé, dont l'intrigue monte en puissance à toutes petites doses et où affleure à chaque coin de page, d'évidentes références à Poe ou Maupassant, voire même parfois au Rouletabille de Leroux. Mais aussi pour mes co-lectrices, à la grande Christie ou à Lautréamont.

Bref un livre bien né, comme la collection qui l'abrite désormais.
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