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Critique de LivresseDeLire


Avis dans le cadre de la masse critique

Je remercie sincèrement Babelio et les éditions du passager clandestin pour la découverte de cet ouvrage que je n'aurais sans doute jamais lu sans la masse critique.

Écrite en 1987, cette nouvelle de Judith Moffett, lauréate du prix John W. Campbell du meilleur écrivain en 1988, est aujourd'hui traduite et publiée pour la première fois en français par @lepassagerclandestin.editions dont je salue l'initiative car c'est un texte original qui méritait d'être découvert.

En 1987, alors que le public commence seulement à prendre conscience de l'épidémie de Sida, Judith Moffett imagine l'impact de cette épidémie sur la société et les personnes contaminées. C'est d'ailleurs l'une des toutes premières oeuvres de fiction à aborder ce sujet.

C'est un écrit plutôt original. D'une part, car il met en scène une femme séropositive, ce que je n'ai, personnellement, jamais rencontré en littérature. D'autre part, car il mêle habilement recherches médicales et agroécologie.

En effet, l'héroïne, une brillante biologiste, décide, à l'annonce de sa séropositivité, de s'extraire du monde qu'elle connaissait jusque là pour se réinventer un quotidien tranquille et sain, loin de tout stress, en tant que professeure dans une petite ville discrète de Pennsylvanie.
Elle s'adonnera à la permaculture dans son jardin afin de donner un sens à son existence, qu'elle souhaite tourner vers les autres et pas uniquement sur elle-même et sa survie.

Ce postulat de départ permet à l'autrice d'aborder de nombreux sujets : la lutte contre le VIH, contre le nucléaire, le féminisme, la naissance de l'agroecologie et la nécessité de rompre avec un mode de vie contraire aux besoins de la terre et de l'humain, l'importance de la connaissance qui évite l'ostracisme et le rejet engendrés par l'inconnu et l'incompréhension, la nécessaire solidarité.

Des thématiques extrêmement intéressantes mais, et c'est peut-être là le seul bémol à ce texte, traitées de façon trop superficielle, effleurées. Cette nouvelle, selon moi, pâtit de sa brièveté. La postface nous apprend qu'elle s'inscrit dans un cycle plus complet, qu'il serait donc intéressant de pouvoir lire, même si, selon mes recherches, il ne me semble pas encore traduit en français.
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