AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MoustaphaB


J'ai entamé la lecture de ce livre pavé de 1200 pages de Yann Moix, Naissance. Cette ne me rebute pas à condition que la lecture soit agréable et instructive. D'emblée, je comprends qu'il s'agit d'une autobiographie et j'adore ce genre quand la vérité est dévoilée sans trop de censure et surtout à la façon d'un vrai roman caractérisé par une intrigue, c'est-à-dire une histoire à rebondissement et une fin heureuse ou malheureuse. Mais le style de Yann me choque non seulement par sa brutalité, ce qui en soi ne me dérange pas quand il faut apple les évènements par leur nom, mais commencer dès les premières lignes un livre me dérange. L'intrigue est morte-née. Il fallait créer du suspens et laisser le lecteur sur sa faim et n'alimenter sa curiosité que progressivement.
J'ai consulté quelques critiques sur le livre. On reproche beaucoup à l'auteur, son style, la barbarie du langage, le manque de cohérence, les redondances, etc. Je dirais aussi que je ne suis pas intéressé d'apprendre toutes les façons possibles de dire la cruauté et la grossièreté. Je ne lis pas pour constituer un registre lexical sur les âneries. On comprend très bien que Yann a été maltraité par son père dès les premières lignes et c'est ce que je reproche déjà à ce livre, d'être complètement prévisible.
Par ailleurs, si je devais écrire ce livre, j'aurais abordé la problématique de violence contre les enfants, thème que je chéris, autrement. Faire assumer à l'enfant quelque responsabilité, parce que forcément, il y a une corresponsabilité, ne serait-ce que la prédisposition génétique du gamin à s'attirer des ennuis, surtout d'un père lui-même mal aimé. Cela aurait donné du charme et mis en évidence la neutralité ou la crédibilité de l'écrivain comme quoi il ne s'agit pas de règlement de compte, mais d'une histoire crédible. Montrer ensuite les conséquences de ce mauvais traitement sur l'entourage de l'enfant et le faire grandir pour parler de sa vie d'adolescent et d'adulte et finalement montrer s'il sort vainqueur ou vaincu de l'expérience traumatisante, résilient ou détruit.
J'aurais aussi utilisé un langage simple, sans trop répéter des mots bizarres comme s'il s'agissait de montrer que l'on est fort en vocabulaire. On aurait utilisé des mots du registre psychanalytique plutôt pour dire qu'il y a de l'analyse dans le roman et non seulement du vomis de brutalité qu'on extériorise et qu'on lance à la figure du lecteur qu'il risquerait de trouver mal à propos. le lecteur n'est pas une poubelle, on lui doit du respect.
Je vais continuer quand même la lecture en ignorant ces aspects négatifs et sauter les répétitions et les inconvenances pour atteindre la dernière page et revenir compléter mon commentaire.
Je me suis efforcé de poursuivre la lecture et déjà à la vingtième page je m'essouffle. Je sens que ce livre va bannir tout mon savoir acquis sur les littérature. J'ai intérêt à abandonner la lecture alors qu'il me reste plus de 1000 pages. Je ne trouve même pas la haine du père. Plutôt un ensemble de mots barbares et d'expressions pauvres en symboles et images. Ce livre ne m'inspire rien. Au contraire, il détruit toute ce que j'ai appris. le prix obtenu devrait récompenser je ne sais quel aspect que je ne retrouve pas. Impossible de saisir le soubassement sur lequel repose la qualification ayant servi à primer le livre. Mais bon! Peu importe. Il me donne une envie d'abandonner l'art de l'écriture.
Commenter  J’apprécie          115







{* *}