Clash !!! Mathieu Kassovitz à Yann Moix : "Arrête de sourire" - On n'est pas couché 12 novembre 2015
Arash Derambarsh est venu présenter, en compagnie de Mathieu Kassovitz, son livre "Manifeste contre le gaspillage".
Enregistrée le 12 novembre 2015, l'émission n'a pas été diffusée avant Janvier 2016 en raison des attentats qui ont eu lieu à Paris le 13 Novembre 2015.
On n'est pas couché
12 novembre 2015
Laurent Ruquier avec Léa Salamé & Yann Moix
France 2
#ONPC
+ Lire la suite
Entretemps, il tient des propos très malveillants sur les femmes de 50 ans et plus, le genre d'homme que je déteste, non parce que j'ai plus de 50 ans, mais parce que ce type est arrogant, vaniteux, égocentrique et finalement très bête.
Et pas beau du tout ! Même si j'avais 40 ans de moins, je n'en voudrais pas.
A mon humble avis, il n'y connaît RIEN sur les femmes.
https://www.lalibre.be/lifestyle/people/yann-moix-je-suis-incapable-d-aimer-une-femme-de-50-ans-5c3324669978e2710e874502
Je note aujourd'hui que je me sens plus seul à deux que tout seul ; tout seul je peux profiter de ma propre compagnie, là où ta présence m'en empêchait.
Ceux qui pénètrent dans les églises, et communient, savez-vous ce qu’ils cherchent à partager ? Ils cherchent à partager ce qui ne se partage pas : la solitude. La solitude est fondamentale. Rien ne triche moins qu’elle.
J’aimais le soleil. J’aimais la pluie. J’aimais chaque nuage. J’aimais les arbres et les buissons de la cour. Mes « parents » m’eussent tué sur le coup s’ils l’avaient appris : mais je crois bien que j’aimais la vie.
Les salons du livre ont fait des écrivains une profession, comme celle des dentistes; ils se rendent à des colloques ou ils vendent leurs livres comme des épiciers.
La littérature n'est pas là pour nous faire du bien: il y a des potions chimiques et des adresses spécialisées pour cela; elle est là pour nous abattre et nous tuer, nous terrasser comme l'existence.
Celui qui pense que la mort est le personnage dont la vie est le décor s’appelle un pessimiste ; celui qui pense que la vie est le protagoniste dont la mort est le paysage se nomme un optimiste.
Aimer, c’est rechercher une présence ; être en couple, c’est rechercher une compagnie. La présence me multiplie ; la compagnie me mutile. La présence m’amplifie ; la compagnie m’atrophie.

"Elle était si discrète qu'elle n'existait pratiquement pas . C'était la femme la moins célèbre du monde . Il existe et ( meurt ) dans les villes acapitales , solitaires et blessées dans leur petit appartement , des femmes abandonnées , douloureuses , qui savent mieux redonner vie que la donner tout court . Les hommes de passage constituent leurs véritables enfants : l'incomparable douceur qu'elles prodiguent , sans exigence de reciproque , les transforment en secrètes saintes dont nous finissons par révérer le maquillage excessif et mauve sous les yeux , les jambes grassouillettes et courtes , la molle hanche , le regard d'epagneul implorant la pitié . Elles ne transforment pas l'amour en passe - temps , mais le temps en amour spécial , fait d'hypnotiques balancements , de silencieuses paroles et de mains serrées . [...]
Elle se promenait dans ce land comme au millieu d'elle - meme , la tête inclinée toujours , croisant au hasard de sa route les pierres tombales de quelques amants pratiquement anonymes . "
Page 409 - 410 de l'édition du Livre de Poche .
Et qu'on ne vienne plus dire que ce n'est pas de la litterature !
Celui qui n’est point passionné est un homme mort ; il est une carpe qui sèche sur la pierre du bassin, se tordant de douleur sous les rayons du soleil d’août.