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Critique de oiseaulire


Toujours Moix, fidèle à son style riche au point d'en paraître un peu désuet, mais j'aime ça.
Des temps de galère à Paris dans les années 90 avec des rencontres hautes en couleur, les souvenirs du passé qui ressurgissent de l'enfance comme de rances dégueulis, toujours à point pour expliquer (justifier ?) la complaisance dans l'alcool, la fréquentation des marginaux, les échecs sentimentaux, un roman qui n'avance pas ; Inquiet, paumé au point de supporter les conseils de n'importe qui (le pathétique et immonde Delphin Drach) et de ne jamais les suivre (heureusement, qui sait si, dans la vraie vie ...?) ; mais sa foi en sa vocation d'écrivain, son attachement à Péguy, Gide, des pères pour lui, mieux : des mères, rien à voir avec des géniteurs ; des pères et mères par l'esprit.
Bien sûr on dira que Moix fait du Moix, ne sait faire que ça, et que sous une apparente humilité, son ego reste coincé dans les portes.
C'est vrai.
Que Moix est si sûr de son intelligence qu'il n'hésite pas à se reconnaître toutes les formes de bêtises possibles.
C'est encore vrai.
Mais ne parlons-nous pas tous de nous, avançant masqués sous divers discours où il n'est question que de nous et de notre sagacité, unique entre toutes, quand bien même nous semblons nous intéresser à la voûte du ciel ou aux mérites comparés de marques de Whisky ?
J'aime Moix parce qu'il n'est pas aimable : c'est bizarre de le dire ainsi, mais c'est ce que je ressens.
J'aime Moix parce que sa souffrance aurait pu en faire un mort, et qu'elle en a fait un vivant dont les cris rauques ressemblent à ceux d'un chat fuyant l'eau bouillante.
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