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Critique de YvPol


Tout commence par ces premiers meurtres horribles et par la mise en place de l'équipe de la police en charge de l'enquête. Chacun a sa tâche, chacun à fouiller le moindre petit début de piste, attendant des résultats d'analyse, des rapports d'autopsie. Parallèlement, Frédérique Molay installe ses personnages. C'est la première enquête de Nico Sisrky (à l'heure où j'écris ce billet deux autres ont été écrites dont je parlerai très bientôt). Évacuons tout de suite un petit bémol de ma part : tous les personnages sont jeunes et beaux : Nico Sisky a 38 ans, il est pourvu d'un charme indéniable, d'une sensibilité féminine qui les fait toutes craquer, mais il est divorcé, coeur solitaire et difficile à satisfaire. Il rencontre Caroline Dalry, 36 ans "professeur agrégé à l'hôpital, ce qui est tout à fait exceptionnel pour son âge. Elle doit être la seule dans ce cas-là." (p.189) dont il tombe immédiatement amoureux. Quasiment tous les personnages, même les secondaires sont du même acabit, jeunes, beaux, dynamiques. de vraies gravures de mode ; on se croirait dans un épisode d'une série américaine. Voilà, pour ma réserve, uniquement basée sur la jalousie, vous l'aurez bien compris, moi qui ne suis plus si jeune que cela.
Le reste ? Très bien ! F. Molay prend le temps de s'intéresser à tous les gens qui interviennent dans l'enquête (peut-être un peu trop nombreux, au risque parfois de se perdre, mais les principaux sont clairement identifiés). En tout bien tout honneur, Nico a sa faveur et bénéficie d'un traitement particulier. Puis, d'autres protagonistes sont détaillés : ses collègues, sa soeur, sa famille, Caroline. Ce qui donne un côté humain à toute cette équipe. Très prometteur pour la suite des aventures de Nico.
L'intrigue ? Très bien ! L'auteure tisse sa toile dès le départ. Cent premières pages plutôt lentes malgré l'atrocité des meurtres, F. Molay accélère le mouvement gentiment et progressivement, puis à la faveur d'un rebondissement inattendu vers la page 200, elle met la gomme pour tenir son lecteur en haleine jusqu'au bout avec un petit coup de turbo sur la fin. le récit est construit d'abord avec l'enquête policière dans laquelle petit à petit s'immisce le coupable pour raconter ses meurtres. Ces parenthèses prennent du volume au fur et à mesure que l'on approche de la fin. de chausse-trapes et rebondissements en fausses pistes, F. Molay balade à la fois Nico et son équipe et les lecteurs (j'ai eu un flash vers la page 300 concernant le coupable, mais j'en étais déjà à mon troisième suspect, et j'ai eu encore pas mal de doutes quant aux méthodes et aux mobiles de mon favori jusqu'à la fin !).
Frédérique Molay semble connaître le monde judiciaire assez bien émaillant son texte de références juridiques, légales ou professionnelles qui le rendent réel. Toute proportion gardée et sans vouloir faire de comparaison, j'ai retrouvé dans cette enquête du Wallander : une équipe entière pour une enquête, avec des personnages auxquels l'auteur s'intéresse en dehors de leurs vies professionnelles, des pistes, les plus ténues soient-elles qui sont suivies jusqu'au bout, même si elles ne donnent rien et pour finir, une sorte de "sixième sens" de Nico, un peu comme Wallander qui a parfois des fulgurances bienvenues. Ce rapprochement a pour moi valeur de compliment, et vous comprendrez donc sans peine que je me lance dès présent dans le tome 2 des aventures de Nico Sirsky !
Livre qui a reçu en 2007, le Prix du Quai des Orfèvres dont le jury est présidé par le Directeur de la Police judiciaire.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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