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Critique de MarcelP
"Le ciel veut qu'ici-bas chacun ait ses fâcheux."
Pour s'approcher de celle qu'il aime, Éraste, freiné dans chacun de ses élans, doit faire face à un nombre considérable de raseurs en tous genres : du funeste crétin à l'ami encombrant, du casse-pieds babillard à l'arrogant trublion, de l'empoisonnante raisonneuse au déraisonnable crampon...
En un fil ininterrompu de saynètes, Molière s'emploie à décrire cette véritable engeance que sont les emmerdeurs patentés : chacun y reconnaîtra les siens propres (tapeur, hâbleur, donneur de leçon etc.) et s'en amusera ou s'en désolera davantage.
Si Molière se montre constamment moqueur, son persiflage reste affable (Proust, cruel disciple du dramaturge, usera d'un cynisme plus saumâtre pour crucifier fâcheux et fâchés).
Cette charmante comédie-ballet ne porte guère l'empreinte du génie mais elle divertit à peu de frais.
Rappel : le théâtre ne s'estime qu'à l'épreuve de la scène. Jugement personnel qui m'interdit souvent de jouir de la lecture d'une pièce. M'y manquent la couleur d'un timbre de voix, la chaleur d'une présence, la vision d'un prophète, le metteur en scène.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Pour s'approcher de celle qu'il aime, Éraste, freiné dans chacun de ses élans, doit faire face à un nombre considérable de raseurs en tous genres : du funeste crétin à l'ami encombrant, du casse-pieds babillard à l'arrogant trublion, de l'empoisonnante raisonneuse au déraisonnable crampon...
En un fil ininterrompu de saynètes, Molière s'emploie à décrire cette véritable engeance que sont les emmerdeurs patentés : chacun y reconnaîtra les siens propres (tapeur, hâbleur, donneur de leçon etc.) et s'en amusera ou s'en désolera davantage.
Si Molière se montre constamment moqueur, son persiflage reste affable (Proust, cruel disciple du dramaturge, usera d'un cynisme plus saumâtre pour crucifier fâcheux et fâchés).
Cette charmante comédie-ballet ne porte guère l'empreinte du génie mais elle divertit à peu de frais.
Rappel : le théâtre ne s'estime qu'à l'épreuve de la scène. Jugement personnel qui m'interdit souvent de jouir de la lecture d'une pièce. M'y manquent la couleur d'un timbre de voix, la chaleur d'une présence, la vision d'un prophète, le metteur en scène.
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