Le besoin d'être avec d'autres gens était toujours plus grand que celui de les connaître vraiment.
Les trois composantes principales d'une équipe efficace : fait ton boulot, communique avec les autres, n'essaie pas d'être un héros.
Ils avaient donc entrepris de recruter des guerriers ; ceux qui continueraient à se battre juste parce qu'il y un combat à mener. Ceux qui ne renonceraient jamais. Ceux qui étaient trop entêtés pour admettre qu'ils étaient vaincus. Car un guerrier ne se mesurait pas au fait que son plan se déroule sans anicroche, mais à sa réaction quand ce plan échouait immanquablement. Le vrai plan pour la victoire n'était pas couché sur le papier ; il était dans le cœur de l'homme engagé au combat.
Aucune formation, aucune expérience ne rendent la mort moins effrayante.
La loyauté, la franchise, l'honneur et la moralité étaient des idéaux excellents à épouser en temps de paix. En revanche, quand c'est la merde, il n'y a plus de combat loyal. Il n'y a que des gagnants et des perdants, et la seule façon de gagner est d'être plus rapide, plus agressif, plus psychotique que l'ennemi. D'agir avec une détermination brutale et d'en finir le plus vite possible.
La seule façon de briser une idée, c'est de tuer quiconque croit en elle.
Les gens n'étaient qu'un autre espèce animale, et à l'instar de tout animal, des plus grands prédateurs aux plus petits charognards, la plupart des êtres humains n'avaient qu'à être un peu bousculés pour sortir de leurs gonds.
Ses perceptions devenaient confuses.
C'était ça le combat. On provoquait le chaos, tout en tentant de ne pas s'y impliquer ni d'en être affecté. C'était un mélange d'impulsions ardentes et de logique de sang-froid. C'était se battre avec émotion, mais réfléchir avec sa tête, presque comme si l'esprit était le maître et le corps la bête, tous deux étant en désaccord et pourtant bizarrement semblables. Et quand ces deux forces s'alignaient l'une sur l'autre, c'était écœurant et exaltant à la fois.
On n'imagine pas à quel point les chaises peuvent nous manquer tant qu'on n'a pas dû s'en passer pendant un mois. Quelle merveilleuse invention !
Vous savez, ils ont fait un étude un jour. Ils ont fixé des moniteurs cardiaques sur deux soldats des Forces Spéciales sur le point de faire un saut tactique. L'un des soldats était un bleu, tout juste sorti de sa formation. L'autre était un vétéran, six ans d'expérience. Alors qu'ils approchaient du point de parachutage, la jeune recrue faisait les cent pas, vérifiait et revérifiait son équipement. Il était nerveux, ne tenait pas en place. Pendant ce temps, le vétéran restait juste assis les yeux fermés comme s'il dormait. Comme si rien ne l'ennuyait.
Après la mission, ils ont découvert qu'il n'y avait pratiquement aucune différence entre les rythmes cardiaques du bleu et du vétéran. Tous deux avaient peur. La seule différence, c'était que le vétéran avait l'habitude d'avoir peur, donc ça ne se voyait pas tant que ça.